Les agressions contre les Palestiniens continuent

Al Qods

De nouvelles violences de la police du régime sioniste ont visé vendredi matin des Palestiniens sur l’Esplanade des Mosquées à Al Qods occupée.Tôt vendredi matin, le jour de la prière du vendredi, les forces de répression sionistes sont entrées sur l’Esplanade, troisième lieu saint de l’islam, provoquant les Palestiniens, qui ont lancé des pierres dans leur direction, selon des témoins, qui ont fait état de quelques blessés.
La situation restait tendue sur l’Esplanade en ce troisième vendredi du mois sacré de Ramadhan – qui coïncide avec la fin des célébrations de Pessah, la pâque juive – après des échanges de jets de pierres et de tirs de balles en caoutchouc.
Au cours de la dernière semaine, plus de 200 personnes, majoritairement des Palestiniens, ont été blessées lors de violences contre les Palestiniens, la police israélienne ayant même profané la mosquée d’Al Aqsa.
La présence pendant le Ramadhan de nombreux juifs et le déploiement sur place de forces policières ont été largement perçues par des Palestiniens et plusieurs pays de la région comme un geste de «provocation».
Plusieurs ministres arabes réunis à Amman, en Jordanie, ont ainsi condamné «les attaques et les violations israéliennes contre les fidèles de la mosquée al-Aqsa», site administré par la Jordanie, mais dont l’accès est contrôlé par l’Etat sioniste.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a appelé lundi la communauté internationale à «agir urgemment afin d’assurer la protection nécessaire aux civils palestiniens et à leurs lieux saints conformément au droit international».
«Les attaques commises par les forces d’occupation israéliennes contre la sacralité de la mosquée Al-Aqsa et la violence qu’elles exercent sur les fidèles sans défense rappellent une nouvelle fois les violations systématiques des droits de l’Homme et des libertés fondamentales», a écrit le président de la République dans une lettre adressée au secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres.
«Ces développements graves, qui surviennent dans un contexte international tendu, exacerbent l’instabilité dans la région du Moyen-Orient et entravent davantage la perspective d’une solution juste et définitive à la question palestinienne. Ces pratiques récurrentes qui reviennent chaque année durant le mois sacré de Ramadhan révèlent la répression exercée par l’occupation sur les civils palestiniens qui, par leur résistance et leurs sacrifices, imposent le respect», a estimé le Président Tebboune. «Ces conditions tragiques injustifiées mettent en évidence le caractère inévitable d’une solution pacifique et juste, tel que continue de l’affirmer la communauté internationale, à travers son attachement à la nécessité de répondre aux droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, à la tête desquels son droit d’établir son Etat-nation indépendant avec Al Qods comme capitale», a soutenu le président de la République. Et de souligner que «l’aggravation de la situation contraint la communauté internationale d’assumer pleinement sa responsabilité, et se doit, par l’intermédiaire de l’ONU et du Conseil de sécurité en particulier, d’agir urgemment afin d’assurer la protection nécessaire aux civils palestiniens et à leurs lieux saints conformément au droit international». Une telle démarche «requiert d’avertir l’occupation des conséquences pouvant résulter de toute mesure susceptible d’attiser les tensions et de poursuivre le cycle de la violence», lit-on dans la lettre du Président Tebboune. «La crédibilité des Nations unies est souvent mise au défi à travers les actes de violence répétitifs et l’obstination à imposer le fait accompli, ce qui accroît les craintes légitimes des peuples qui croient en une communauté internationale juste et co-existante», a poursuivi le président de la République.
«Devant ces dépassements dont souffre le peuple palestinien, les Nations unies doivent répondre avec force à la revendication du droit à la vie et concrétiser la justice prônée par les manifestations pacifiques. Je voudrais que vous accordiez à ces développements un intérêt particulier et que vous encouragiez le Conseil de sécurité à prendre en charge cette situation préoccupante, en vue de prendre les mesures appropriées qu’elle exige», a-t-il noté.n