La CAF aime jouer les prolongations

Ligue des champions

Rien n’est immédiat, c’est comme un grand paquebot, les manœuvres prennent du temps d’autant plus que les grands enjeux, les réformes, portent sur des changements structurels. Lundi, la Confédération africaine de football (CAF) avait annoncé que la finale de la Ligue des champions africaine se jouera au Maroc le 30 mai prochain. Un coup de tonnerre se fait entendre du côté de l’Egypte. Il fallait faire vite avant que ce tonnerre ne fissure les intentions de la CAF.

Le football est objet de discussion
Al Ahly, mis en alerte, ne ferme pas l’œil, hausse le ton et dénonce une supercherie qui commençait à se préciser et pour faire endormir les Pharaons qui y voient un avantage en faveur du Wydad Casablanca, son probable adversaire pour la couronne continentale (Al Ahly a battu l’ES Sétif 4-0 en demi-finale aller, tandis que le WAC s’est imposé 3-1 sur le terrain de Petro Atletico). Bousculée, la CAF répond au double tenant du titre à travers un communiqué diffusé ce jeudi dans la soirée… Une réaction qui met la CAF dans une situation inconfortable. Elle rejette la faute sur l’ancienne direction qui a abandonné la formule du final aller-retour !

L’instance africaine de football reconnaît…
«La CAF apprécie et comprend pleinement les plaintes et les préoccupations soulevées par Al Ahly SC et la Fédération égyptienne, et s’engage à respecter les principes d’équité, de justice et d’égalité de tous les clubs et associations membres. Cependant, la CAF était obligée d’adhérer et de mettre en œuvre la décision qui avait été prise par la précédente direction de la CAF en juillet 2019, à savoir que la finale de la TotalEnergies Champions League serait une finale en un seul match plutôt que la finale habituelle en deux manches à domicile et à l’extérieur», explique le communiqué. «En outre, la CAF est également liée par les règles de la CAF et de la FIFA qui ne permettent pas de modifier les règles de la compétition une fois que celle-ci a commencé».
On reste sur des postures radicalement différentes
Comme il fallait commenter et calmer les esprits, la CAF s’explique sur le processus qui a conduit à la désignation du Maroc comme pays-hôte. «Le Maroc et le Sénégal étaient les seuls pays qui remplissaient les critères de candidature du pays hôte, après que la CAF ait demandé à ses 54 associations membres de soumettre des candidatures pour accueillir la finale de la TotalEnergies CAF Champions League. L’Égypte n’a pas soumis de candidature. L’Afrique du Sud et le Nigeria ont soumis des documents exprimant leur intérêt pour l’organisation de la TotalEnergies CAF Champions League, mais n’ont pas rempli les critères de candidature du pays hôte. L’Egypte a soumis une candidature pour accueillir la finale de la Coupe de la Confédération de la CAF TotalEnergies mais n’a pas rempli les critères de candidature du pays hôte. La CAF a ensuite attribué la finale de la TotalEnergies CAF Champions League au Maroc, après que le Sénégal ait retiré sa candidature. Comme indiqué précédemment, des discussions sont actuellement en cours au sein de la CAF pour revenir à l’ancienne formule aller-retour à domicile et à l’extérieur pour déterminer le vainqueur de la TotalEnergies CAF Champions League, plutôt que la finale aller simple», a conclu le document. De son côté, Al Ahly a déjà annoncé qu’il fera valoir ses droits devant le Tribunal arbitral du sport. Enfin pour paraphraser un économiste européen : «Si on n’arrive pas à mettre en place une règle commune, si le pire est possible, je ne pense pas qu’il soit certain».
H. Hichem