«L’Algérie est une étape incontournable dans les relations internationales»

Said Ayachi, président du CNASPS :

Le président du Comité national algérien de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Said Ayachi, a évoqué, hier dimanche à Alger, la montée en puissance de la diplomatie algérienne. «Les récentes visites en Algérie de plusieurs hauts responsables de différents pays dans le monde provoquent des désagréments chez le régime marocain», a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était l’invité de l’émission «La Matinale», Said Ayachi a mis en avant les tentatives, vaines, du Makhzen pour essayer de contrebalancer la situation. «Pour essayer de contrebalancer la situation, le Makhzen invente des conflits, organise des conférences dont il détourne sciemment le thème, afin de quémander le soutien de la solution de l’autonomie sur le Sahara occidental», a-t-il dit.

Contrairement au royaume du Maroc, a poursuivi le président du CNASPS, l’Algérie est une étape incontournable dans les relations internationales. Citant l’exemple de la visite du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. «La Russie considère que l’Algérie est un pays à consulter et à informer», a-t-il fait remarquer. Interrogé sur une supposée médiation saoudienne entre l’Algérie et le Maroc, démentie par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra qui a affirmé qu’il n’y a pas eu de médiation… Il n’y en aura jamais, ni aujourd’hui, ni demain, l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale a qualifié la déclaration du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger de claire et cohérente. «Il existe une logique certaine dans les propos de Ramtane Lamamra», a-t-il poursuivi rappelant, au passage, les tentatives de déstabilisation contre l’Algérie, à savoir la note diplomatique officielle distribuée par le Maroc dans les Nations unies pour appeler au soutien d’une organisation terroriste.

Pour le président du CNASPS, il y a une analogie parfaite entre les comportements agressifs du régime marocain au Sahara occidental et ceux de l’entité sioniste en Palestine. «Si la journaliste palestinienne, Shereen Abu Akleh a été tuée par l’armée de l’occupation sioniste, la militante sahraouie Sultana Khaya n’est pas loin de l’être», a observé Said Ayachi.
Début février, Said Ayachi avait évoqué les accords de normalisation conclus entre le Maroc et Israël. «Le Maroc croyait pouvoir bénéficier de la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidental par les Etats-Unis et espérait un effet d’entraînement. Cela n’a pas marché et ne marchera pas car, ce serait la fin du droit international», a-t-il indiqué sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.
R.M.