«Ce sont les investissements d’aujourd’hui qui vont créer la croissance de demain»

investissements Mustapha Mekideche, à la Radio nationale :

Abordant les réformes mises en place par le Gouvernement algérien visant à favoriser les investissements étrangers, ainsi que les divers dispositifs incitatifs pour encourager les investisseurs locaux, le consultant en géo-économie Mustapha Mekideche, a indiqué que le contexte actuel est favorable à l’investissement. Et ce, d’après lui, après la consolidation du cadre macro-économique depuis 2021, rappelant que le FMI a donné le chiffre de 4,1% de croissance pour l’année passée, jugé par lui de «bon mais pas suffisant».
S’ajoute à cela, a-t-il poursuivi, le fait qu’on soit pour «la première fois et depuis plusieurs années avec un solde de transaction courante qui est positif et avec une balance commerciale qui a été excédentaire en 2021». «Une tendance qui ne va être poursuivie que par des investissements qui vont conduire cette croissance à un niveau très élevé», a-t-il précisé dans ce sens.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la radio national, M. Mekideche, a souligné qu’«il est nécessaire d’œuvrer à l’augmentation du PIB à travers l’investissement massif», notant que «ce sont les investissements d’aujourd’hui qui vont créer la croissance de demain».
Selon le consultant en géo-économie, «l’Algérie a enregistré deux types de retards en matière d’investissement : le premier est lié au blocage bureaucratique de certains projets à différentes étapes de maturation ; le deuxième concerne notre absence des Investissements directs étrangers (IDE)». À ce propos, l’intervenant a rappelé qu’il y eu un premier signe positif, étant l’abondant de la règle 49/51 dans les secteurs non stratégique. Un dispositif qui va être complété de façon plus institutionnel par le nouveau texte portant sur l’investissement qui est en cours de finalisation.
Plusieurs crises se sont succédés ces deux dernières années sur l’économie mondiale. Les pays développés s’alignent sur un nationalisme économique visant à assurer leur souveraineté. «L’Algérie, quant à elle, s’inscrit dans une logique de diversification de ses relations économiques à travers le non-alignement positif», a expliqué le même intervenant.
«L’Algérie a des bonnes relations économique et politique avec l’ensemble des pays du reste du monde pour autant qu’ils respectent notre souveraineté». S’agissant les partenaires historiques de l’Algérie, il a mis en avant la Russie, la Chine et l’Italie partant des accords stratégiques signés avec eux. «L’entreprise italienne ENI a participé à la construction de la raffinerie de Skikda, mais, également au développement des réseaux de transport d’hydrocarbure», a-t- fait savoir dans ce sillage. Il fait remarquer que la consolidation des relations stratégiques entre les deux pays leur permettra de s’ouvrir sur les énergies renouvelables.
Manel Z.