Faire échouer la stratégie de l’adversaire et être efficace

Eliminatoires de la CAN-2023 : Tanzanie-Algérie à 17h

Le football, tout le monde en parle et souvent se dit le connaître parfaitement, sauf qu’il serait aussi intéressant de changer de poste, le sélectionneur prendrait la place de l’ancien joueur devenu consultant et vice versa. Et puis on verra comment celui qui est derrière les caméras pourra-t-il préparer, sélectionner, entraîner, choisir les meilleurs du moment, et dicter la stratégie. Cette réflexion est celle d’un sélectionneur mondialement connu.

Ils refaisaient le match du 5-Juillet
Les Verts seront, une fois de plus, confrontés à une autre réalité du terrain. Sont-ils disposés à refaire, cet après-midi face à la Tanzanie, le match face à l’Ouganda ? C’est la question qui se balade en attendant le coup de sifflet du coup d’envoi. Il est bien entendu que, d’ici là, les joueurs se disent prêts à refaire ce match, entendent se remobiliser et avec eux toute la nation. Il n’existe qu’un seul choix, il y en a pas deux, mais un seul, celui de rentrer à la maison avec une autre victoire pour tenter de faire redémarrer le sacre compteur des victoires. Celle face à l’Ouganda est déjà mille fois mieux que la dernière défaite face à la Côte d’Ivoire lors de la CAN-2021. La promesse des hommes de Belmadi est de ne pas laisser passer cette opportunité et pour refaire surface. Elle est pour eux une autre occasion pour s’expliquer avec ceux qui les condamnent.

La confiance des observateurs
Pour quelques observateurs, la question est de savoir s’il faudrait garder, privilégier un sélectionneur algérien, ou aller chercher celui qui ne connaît pas les joueurs, encore moins l’environnement dans lequel il va s’engager pour gagner les matches et les titres ? La question n’est pas dure, mais elle est celle qu’il faudrait poser ou faire poser par ceux qui pensent que le travail fait par Djamel Belmadi n’est pas assez. L’autre question qui cherche à s’infiltrer dans les débats et les conférences de presse est celle de savoir si la victoire est le fruit d’une science ou d’une croyance. La réponse n’est ni l’une ni l’autre, mais appelons ça un objectif. Et c’est cet objectif que tentera d’atteindre à Dar Salem les Fennecs. Les victoires que tout le monde attend gomment tout sur leur passage, mais les défaites suscitent questionnement et débats jusqu’à mettre à plat les efforts et le travail de tout un groupe. Même si cela est vrai, une victoire a son charme et rassure.

Le discours de Belmadi à ses joueurs
Ce soir, le sélectionneur Djamel Belmadi tiendra un autre discours avec ses joueurs, celui de la gagne, et surtout de relever le niveau afin de retrouver ses marques, tout en respectant l’adversaire. Une victoire ce n’est pas certes pas le match parfait, et les exemples ne manquent pas, on peut gagner des matches, mais si la technicité est absente, la séduction s’évapore, la victoire ne marquera personne. Et c’est ce que cherche Belmadi, une victoire complète avec tous les ingrédients qui marqueront les esprits tant dans le jeu offensif que défensif.

Le goût de jouer est de retour
Les experts et les spécialistes répondent «on ne peut croire que l’équipe est championne par son titre, mais il faut qu’elle le soit aussi par ses joueurs, leurs performances, leur envie de jouer, de battre leur adversaire et de se donner à fond, par leur engagement, leur jeu, leur discipline… Enfin, ce soir on va poser la question de Mahrez, la réponse est toute simple chez les professionnels : «Allons-nous rester avec ses mêmes joueurs ? Ignorer les autres qui attendent leur convocation ?
Ce soir, il ne sera pas sur le terrain, le sélectionneur a tranché, les nouveaux s’échauffent, il y a ceux qui souhaitent endosser le maillot de l’Equipe nationale, prêts à tout pour être du groupe, quitte à ce qu’une minorité de consultants commentent, à leur manière, le travail et les stratégies du boss. A chacun sa place et le ballon connaîtra le chemin des filets.
H. Hichem