Le match à suivre

Platini contre Infantino

Il y a des vérités qui franchissent
toutes frontières pour permettre
au monde sportif de redessiner les
fondements du sport et de s’interroger
à la fois sur ce qui ne fonctionne
pas bien ou plutôt pourquoi
il y a des faits qui salissent le football
mondial ?
L’ancien joueur des Bleus et président de
l’UEFA veut disputer un deuxième match
après le premier. Sa cible : ceux qui l’ont
empêché de se présenter à la présidence
de la FIFA, estime le journal électronique
‘Sport.fr’ «Tout ça pour ça… C’est bien
qu’enfin la vérité explose après autant de
manipulations, de mensonges et
d’injustices. Je vous avais dit que j’étais un
mec honnête, il fallait me croire ! Les
commissions de la FIFA et le TAS (tribunal
arbitral du sport) ne m’ont pas cru, alors
qu’un vrai tribunal m’a cru aujourd’hui»,
a-t-il expliqué, dans des propos
retranscrits par L’Équipe.
L’histoire rapportée par les médias…
Des accusations tournent autour d’un
versement de 1,9 million d’euros effectué
en 2011 par l’ancien patron de la FIFA, Sepp
Blatter, au dirigeant tricolore forcé Michel
Platini de démissionner de toutes ses
fonctions au sein de l’UEFA. Une histoire
qui remonte à sept ans, Michel Platini à
Sport.fr donne les raisons de sa
démission : «Une affaire portée devant la
justice suisse a finalement livré son verdict
ce vendredi. Les deux accusés sont
acquittés.»
«Gianni, c’est lui qui complote contre
moi»
Pour Bein Sport, Platini a évoqué un
complot. Sondé concernant un éventuel
appel de la part du ministère Public ou de
la FIFA, l’ancien dirigeant a exprimé un avis
clair : «Ils feront ce qu’ils veulent, mais moi,
à leur place, après ce qu’ils ont pris dans
la gueule aujourd’hui, je ne ferai pas le
match retour ! Mais bon, ce n’est pas leur
argent mais celui du football qui paye leurs
avocats».
Pas encore certain de revenir dans le
monde du football, le natif de Joeuf n’a pas
voulu adresser de message particulier à
l’encontre de Gianni Infantino, l’actuel
président de la FIFA, qu’il soupçonne
d’avoir manoeuvré contre lui afin de lui
ravir la tête de l’instance dirigeante du
football mondial.
Platini prévient
Mais il a prévenu : «Je veux juste dire que
je ne laisserai rien passer, ce n’est pas fini.
En France, j’ai déposé plainte pour savoir
exactement qui a tout manipulé, on va
commencer à s’amuser !», a-t-il affirmé, en
référence à la plainte déposée auprès du
procureur de la République de Paris
contre Gianni Infantino pour «trafic
d’influence actif», le 17 novembre dernier.
Dans des propos relayés par L’Équipe,
Platoche s’est d’abord montré soulagé du
verdict. «C’est un beau jour (…) car c’est
juste la confirmation de ce que j’affirme
depuis sept ans. Tout ça pour ça…»
L’homme de soixante-sept ans s’est aussi
souvenu des moments difficiles qu’il a
vécus.
«La baffe que j’ai pris dans la gueule ! Parce
que ça commence là, en 2015. Ensuite, ils
m’ont traité de blanchisseur d’argent, de
falsificateur de comptes. […] Oui, c’est un
complot et ce n’est pas facile de se
retrouver face à ces gens-là avec leurs
lobbyistes et leurs millions».
«Toujours plus de cheveux qu’Infantino»
Régulièrement décrié pour ses différentes
idées plus ou moins farfelues depuis qu’il
est à la tête de la FIFA, Gianni Infantino est
donc prévenu, «lui qui a en plus eu droit à
une moquerie en bonne et due forme de la
part d’un Michel Platini interrogé sur un
possible retour aux affaires. «Je ne sais pas.
Je suis si jeune, j’ai toujours plus de
cheveux qu’Infantino ! Je possède encore
beaucoup d’années devant moi. On verra»,
rapporte Sport.fr.
Synthèse de H. Hichem