L’Arabie Saoudite réitère l’importance de la cohésion de l’Opep+

Les Etats-Unis cherchent à convaincre

Les pays européens tentent de trouver des solutions pour remplacer le gaz russe, vainement. Le Président américain, Joe Biden, espérait parvenir à un accord avec l’Arabie saoudite sur le pétrole pour approvisionner l’Europe qui fait face à un marasme économique et financier inquiétant. Ce contexte complexe influence dans le même temps les prix des matières premières, notamment, du pétrole qui ont atteint hier les 101 dollars. Au lendemain de la fin de sa tournée au Moyen-Orient, le prix du pétrole a repris son souffle, mais toujours lesté par les craintes d’une récession imminente. Les argentiers du G20 qui se sont réunis hier, ont tiré la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la situation financière et économique mondiale. Selon eux, la récession est inévitable.
A deux semaines de la tenue de la réunion des pays membres du groupe informel Opep+, chapeauté par l’Arabie saoudite et la Russie, les Etats-Unis s’attendent à une « augmentation plus conséquente de la production pétrolière de l’Alliance ». Mais pas dans l’immédiat, selon Reuters qui a repris les déclarations d’un responsable américain qui a affirmé que « les États-Unis ne s’attendent pas à ce que l’Arabie saoudite augmente immédiatement sa production de pétrole et surveilleront les résultats de la prochaine réunion de l’Opep+ le 3 août », a-t-il expliqué.
Dans le même temps, d’autres pays changent de vitesse et accélèrent la recherche de nouveaux fournisseurs de gaz ou même du pétrole. Les regards se tournent vers le Venezuela et l’Iran, toujours sous l’effet des sanctions américaines. Les Etats-Unis qui profitent pleinement de la crise énergétique qui touche l’Europe, se disent préférer la voie diplomatique. Dans une déclaration récente, Joe Biden a fait savoir qu’il ne « ferait pas directement pression sur l’Arabie saoudite pour qu’elle augmente sa production de pétrole, mais qu’il entendait plutôt défendre l’idée d’une augmentation de pétrole de l’ensemble des pays du Golfe ». De son côté, l’Arabie saoudite n’est pas prête à prendre de décisions sans l’aval des pays membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), mais aussi de son allié, la Russie. Le royaume a indiqué à maintes reprises qu’il « n’agirait pas de manière unilatérale ».
« Le ministre saoudien de l’Énergie Abdelaziz ben Salman a constamment souligné l’importance de la cohésion de l’Opep+, y compris un rôle central pour la Russie », a-t-il indiqué dans une note Ben Cahill, chargé de recherche au Centre d’études stratégiques et internationales, repris par le site spécialisé, Leprixdubaril.com. « L’Arabie saoudite préfère gérer le marché par le biais de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et des producteurs alliés (Opep+), et non par des mesures unilatérales », a-t-il ajouté.
Aucun pays membre de cette Alliance n’est prêt à agir sans l’accord des autres alliés.
Samira Tk