Construction automobile : vers un avantage industriel clair entre l’Algérie et l’Italie !

Les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Italie dépassent 4,3 Mds USD

Entre l’Algérie et l’Italie, la valeur des échanges commerciaux a dépassé «les 4,3 milliards de dollars durant les cinq premiers mois de 2022», a indiqué avant-hier, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, lors de l’ouverture du forum économique algéro-italien, organisé en marge du 4ème Sommet intergouvernemental algéro-
italien, au cours duquel il a appelé les opérateurs économiques des deux pays à renforcer la coopération et l’investissement dans les secteurs stratégiques.

«L’Algérie est le premier partenaire commercial de l’Italie pour les régions d’Afrique et du Moyen-Orient», a déclaré, de son côté, son homologue italien, Mario Draghi lors de sa visite de travail en Algérie, rappelant qu’«en 2021 les échanges commerciaux avaient atteint 8,5 milliards de dollars».
Ce chiffre est appelé à augmenter cette année, a-t-il souligné, se réjouissant de l’amélioration du climat des affaires dans le pays.
De son côté, M. Benabderrahmane a appelé les hommes d’affaires algériens et italiens à «établir des partenariats ambitieux qui vont au-delà du marché algérien, pour toucher les marchés des pays voisins».
Mais la priorité serait aussi d’augmenter la part des investissements directs italiens en Algérie, évoquant les réformes importantes menées en vue de «moderniser le secteur bancaire et financier, et améliorer le climat des affaires, notamment à travers une révision approfondie de la loi sur l’investissement ainsi que du cadre institutionnel chargé d’accompagner les investisseurs, de manière à répondre à leurs aspirations en facilitant l’acte d’investissement».
La coopération dans le secteur industriel fait l’objet d’un «intérêt particulier» entre les deux pays.
Pour atteindre le niveau ou le résultat souhaité entre les deux parties, «le Gouvernement veille, en application des directives du président de la République, à porter sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) à plus de 15% pour les deux prochaines années, au lieu de 7% actuellement, en exploitant les nombreuses opportunités offertes par le secteur pour l’intensification du processus de création de petites et moyennes entreprises, ainsi que des micro-entreprises et des starts-up», a indiqué M. Benabderrahmane.
Il a souligné dans ce sillage l’importance de relancer le secteur de l’industrie automobile qui peine à décoller depuis des années, réaffirmant l’ambition de l’Algérie de parvenir à une «véritable industrie automobile, en tenant compte de ses facteurs de succès, notamment l’augmentation du taux d’intégration, le transfert de technologie, et le développement de la sous-traitance.
«La coopération entre les deux pays dans ce secteur signifierait-t-elle la relance du projet Fatia (mort avant de naître), qui devait être lancé, il y a plus d’une décennie, en partenariat avec le constructeur automobile italien Fiat qui s’est retiré du projet ?

Fin des blocages
que connaît le secteur !
Cependant, aucun projet de partenariat dans ce domaine n’a été annoncé lors de cette rencontre qui a regroupé, pour rappel, «plus de 500 hommes d’affaires, dont 180 Italiens». En plus de l’intérêt accordé au développement commun du secteur de l’entreprise et de l’automobile,
M. Benabderrahmane a annoncé qu’«un travail est en cours pour renforcer le partenariat et investir davantage dans les domaines de l’exploration et de la production de pétrole et de gaz, et des énergies renouvelables».
La coopération dans le domaine de l’énergie est la pierre angulaire du partenariat stratégique entre les deux pays qui vient de conclure un nouvel accord de 4 milliards de dollars pour fournir plus de gaz naturel à l’Italie. Cette dernière est appelée en contrepartie à augmenter ses investissements dans le pays. Ainsi la valeur d’IDE Italiens en Algérie.
«L’Italie occupe la 19e place en termes de projets d’investissement ces vingt dernières années, avec 29 projets d’une valeur de 7,46 milliards de dinars dans plusieurs domaines, comme l’industrie métallurgique, les matériaux de construction et le plastique», a précisé le chef du Gouvernement, estimant que «ce bilan ne reflète ni le niveau des relations politiques unissant les deux pays, ni les importantes opportunités d’investissement offertes dans nos pays respectifs et les avantages mutuels disponibles, notamment en dehors des hydrocarbures, un domaine où le partenaire italien bénéficie d’un volume important d’activités «.
«Les entreprises italiennes devraient profiter des multiples opportunités d’investissement offertes dans notre pays, notamment dans les secteurs de l’agriculture, des mines, du tourisme et de l’habitat que l’Etat entend développer pour répondre à la demande accrue sur les programmes de logements, toutes formules confondues», a-t-il ajouté.
M. Benabderrahmane s’engage avec l’ensemble des institutions et instances concernées à «assurer aux opérateurs italiens un accompagnement en matière d’établissement de partenariats distingués basés sur l’intérêt mutuel et l’intégration économique», a-t-il déclaré.
Samira Takharboucht