«Aux JM d’Oran, les échecs des sports-co étaient prévisibles»

Le MJS à propos des sports collectifs

L’impact des JM d’Oran 2022, sur les sports-co n’est plus à démontrer. Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrazak Sebgag, avoir reconnu l’échec des sports collectifs, lors des Jeux méditerranéens/JM-2022 d’Oran (25 juin – 6 juillet) nécessite une sérieuse analyse.

Mardi écoulé, lors d’une réunion, il insinuait la mise en place d’une équipe composée de techniciens, voire de professionnels qui travailleraient pour déterminer les causes de ces échecs, et bien entendu faire des propositions pour y remédier et faire libérer les sports-co, du climat qui les détourne de ses objectifs «et essayer d’y remédier dans l’avenir».

Pas un échec, mais des échecs
Voilà un constat, que personne ne peut contredire. Il est même prédit par des techniciens. On sait que les équipes nationales des différents sports collectifs ont été éliminées de la phase de poules de ces disciplines, à l’exception de l’équipe masculine de basket 3×3, alors qualifiés pour les quarts de finale. Enchaînant deux victoires contre la Croatie (17-15) et le Portugal (21-17) pour terminer à une honorable cinquième place sur 11 équipes participantes, l’équipe féminine n’a pas réussi à aller aux quarts de finale.

Des scénarios à répétitions
sur certaines disciplines
«Les Fédérations nationales de ces disciplines s’attendaient à un ‘échec collectif’, et ce, malgré le soutien indéfectible du public oranais, présent en vigueur dans toutes les salles», fera remarquer un confrère, avant d’ajouter dans son analyse «ceci ne s’appuyant que sur les qualifications au tour final des différents tournois JM, les équipes algériennes ont enchaîné les défaites». Le handball algérien, pour sa part, est passé à côté des buts. Tant du côté masculin, que féminin. Le scénario est pratiquement identique à celui des équipes nationales de volley, qui enchaînent des résultats plus que décevants en phase de poules. L’équipe féminine n’a remporté aucun set pendant la compétition. «Contrairement aux fédérations sportives individuelles, telles que l’athlétisme, la boxe, la lutte et le karaté, qui ont adopté des stratégies de développement gagnantes se traduisant par plus de médailles, celles des sports d’équipe devraient repenser leurs façons de travailler pour rattraper les autres nations du bassin méditerranéen».

«Plus question que de pareils échecs
ne se reproduisent»
Pour le ministre, il ne sera plus question que de pareils échecs ne se reproduisent. Sans plus attendre, il rencontre en présence du président du Comité olympique et sportif algérien Abderrahmane Hammad, les présidents de fédérations et leurs encadrements techniques afin d’évaluer la participation algérienne aux JM-2022. Mais avant, il reconnaîtra, que «les résultats enregistrés par les sports-co étaient prévisibles avant le début des Jeux, en raison de l’instabilité déplorée au niveau des fédérations, provoquée essentiellement par la pandémie du Covid-19, en plus d’autres raisons d’ordre interne», a-t-il indiqué.

La réaction du ministre, une formidable bouffée d’oxygène
Les professionnels et internationaux saluent la tenue de pareilles rencontres autour de pareils sujets. Il faut faire vite, remettre sur rails ces sports avant qu’il ne soit trop tard. «Cette journée d’évaluation est une occasion pour échanger et cerner avec les spécialistes, les raisons qui ont empêché certaines fédérations de réaliser de bons résultats à Oran, et au-delà, atteindre le changement souhaité par tout le monde. Je ne doute nullement de la bonne volonté des sportifs pour donner le meilleur d’eux-mêmes dans l’intérêt du sport algérien».
Les U18, aussi…
Le ministre n’omettra pas de faire remarquer que «l’équipe nationale de football (U18) ne s’est pas préparée convenablement pour aborder le tournoi méditerranéen. Idem pour la sélection de handball, dont l’effectif s’est composé en un temps record, au vu des problèmes internes que vit la fédération», a-t-il enchaîné, tout en soulignant que «les JM constituent un critère et une vraie base pour établir un programme de préparation en vue des Jeux olympiques JO-2024 de Paris». L’Algérie a raflé un total de 53 médailles (20 or, 17 argent, 16 bronze), se classant à la quatrième place au tableau final des médailles, ce qui constitue une première historique pour le sport algérien.
H. Hichem et Agence

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