Les explications du Président Tebboune

Démocratie et sécurité

Le Président Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé, encore une fois, qu’il n’y avait pas de détenus d’opinion en Algérie. «Il n’y a pas de détenus d’opinion en Algérie et la prétendue existence de ce genre de détenus relève du mensonge du siècle», a-t-il souligné lors de son entrevue périodique avec la presse nationale, diffusée dimanche sur les chaînes de la Radio et de la Télévision nationales.Par contre, toute personne qui pratique l’insulte et la diffamation «doit être poursuivie et jugée conformément aux dispositions du droit commun et ce, quel que soit son statut», a fait remarquer le Président
Tebboune ajoutant que «l’immunité ne concerne que les élus parlementaires» et que celle-ci «peut même être levée dans certains cas».
Il a expliqué que quel que soit le statut de la personne, rien ne lui confère le droit de porter atteinte et de dénigrer les institutions de l’Etat ou les symboles de l’Histoire du pays comme l’Emir Abdelkader. Tout en affirmant que la liberté d’expression est garantie en Algérie, à condition qu’elle s’exerce dans un cadre civilisé, le Président Tebboune a ajouté que les opposants peuvent exprimer leurs points de vue mais, a-t-il dit, qu’ils soient des porte-voix de parties activant à l’étranger, ceci ne saurait être accepté.
Concernant les problèmes de démocratie et de sécurité, c’est également un rappel de sa position que le Président Tebboune a fait, en rappelant que «la démocratie et la sécurité du citoyen n’existent que dans un Etat puissant», ajoutant que «l’Etat faible est incapable de protéger ses citoyens». Il a fait part de sa volonté de renforcer davantage l’Etat en vue de préserver la sécurité et inculquer les valeurs de la démocratie, affirmant que le combat qu’il mène via les différentes réformes entreprises, est celui «de restituer voire préserver aux Algériens leur dignité».
Abordant l’initiative de rassemblement, le président de la République a affirmé que celle-ci sera traduite sous forme de projet de loi présenté au Parlement et concernera les Algériens fourvoyés qui ont fini par réaliser que leur avenir était assuré dans leur pays et non pas avec certaines parties étrangères. Elle touchera aussi ceux qui «ont préféré s’éloigner pour avoir été maltraités», a-t-il expliqué, affirmant que les tentatives de certaines parties hostiles à l’Algérie «seront vouées à l’échec face à ce peuple vaillant et résistant». Le président de la République a affirmé que l’Initiative de rassemblement serait le prolongement des lois de la Rahma, de la Concorde civile et de la Réconciliation nationale précisant que ces trois initiatives étaient «limitées dans le temps et les délais pour en bénéficier, serrés». L’occasion était, également pour le Président Tebboune de rappeler que «les adeptes de la période de transition et du cinquième mandat ont essuyé un échec, de même que ceux qui tentent d’ouvrir la voie à l’intervention étrangère en Algérie. A ceux-là je dis : «Ne perdez pas votre temps, car nous n’accepterons point cela et nous ne l’autoriserons jamais !». Pour rappel, un communiqué de la Présidence de la République avait confirmé l’élaboration d’un texte spécifique en prolongement des lois sur la Rahma et la Concorde civile, au profit de 298 détenus condamnés définitivement. La loi sera présentée au Parlement dans sa prochaine session. Cette mesure a été prise par le Président Tebboune à travers les consultations avec les représentants des partis politiques et de la société civile. Elle concerne les détenus condamnés pour des faits liés au terrorisme et qui ont, pour certains, passé, sans doute, une trentaine d’années en prison. Outre cette loi spécifique, le Président Tebboune a également recommandé des mesures d’apaisement au profit des jeunes poursuivis pénalement et placés en détention pour avoir commis des actes d’attroupement et des faits connexes. L’initiative politique de rassemblement lancée par le Président Tebboune, «nécessaire pour la création d’un front interne soudé», comme il l’a lui-même qualifiée. En perspective, il y a la tenue dans les semaines à venir d’une «rencontre inclusive des partis politiques». La démarche engagée par le Président Tebboune, dans le cadre de la politique de rassemblement qu’il prône, loin de l’exclusion et de la marginalisation, est bien accueillie par les partis politiques sensibles à la question de l’édification du front interne, pour faire face aux conséquences de la crise internationale multidimensionnelle sécuritaire et économique. La main tendue du Président concerne tout le monde, sauf ceux qui ont franchi les lignes rouges et qui ont largué les amarres avec leur patrie.
Lakhdar A.