Coupe arabe des U20 : Algérie – Egypte Ce soir, cap sur la finale

Le grand défi, pas n’importe lequel pour les U20 algériens qui vont affronter ce soir les Egyptiens en demi-finales de la Coupe arabe, avec la perspective de jouer la finale sur le terrain saoudien.
Déjà on y pense plus à celle de ce soir, c’est l’autre match qui fait commentaire. Pour les supporters, le match face aux Aigles de Carthage aura suffi pour prendre goût de cette aventure pour s’élancer dans une autre victoire. «On a bien le droit de rêver».
«Tout est important, et tout a été fait».
L’entraîneur Mohamed Lacet a-t-il décortiqué ses notes ? C’est la question qui se scotche d’un camp à l’autre. On ne devrait pas s’en soucier, certainement pas. Ce travail a été fait avec ses joueurs, ce sont eux qui produisent ce qui est attendu par toute la nation qui voit en ces U20, la relève. «Pour l’heure tout est important et tout a été fait», disait hier Lacet, l’entraîneur des Verts.

Tous confiants, mais c’est aussi que du football
Le parcours est sans faute, tout le monde l’admet. Ce qui ne l’est pas ? Ce sont ces erreurs tactiques qui menacent de remonter à la surface, sont-elles celles qui risqueraient de tout gâcher, si elles ne sont pas corrigées. Les Pharaons, connus pour leur style, travaillent leurs jambes pour qu’ils ne tombent pas en panne en plein duel. Ils veulent tout brouiller et énerver l’adversaire. Ce travail que mène de bout en bout l’équipe égyptienne, fait d’elle une formation qui prend et accepte tous les risques. L’essentiel est de ne pas reculer, mais de rentrer les mains pleines. Chez les Egyptiens, on retrouve ce type les scénarios.

L’expérience des Pharaons pèsera-t-elle ce soir ?
Il faut noter que les U20 égyptiens ont raflé par quatre fois la Coupe d’Afrique des nations juniors (1981, 1991, 2003 et 2013), et ont terminé une seule fois troisième lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans (2001). En 2013, lors de la CAN jouée en Algérie, c’est eux qui avaient occupé le fauteuil de leur groupe, grâce aux 3 victoires en autant de matches. Face aux Fennecs des moins de 20 ans, et sur leur propre terrain, les Egyptiens qui évoluent à dix joueurs, réalisent un excellent score (2-0) dont un sur penalty.

Les Pharaons font la distinction
Lors de cette Cup Arab, l’Egypte aura décidément fait beaucoup de mal aux Marocains cette année 2022. Comme à la CAN senior en février, les Pharaons récidivent, ils mettent les lions en cage et les expédient de la compétition en les privant des quarts de finale de la Coupe arabe des moins de 20 ans (2-1), en Arabie Saoudite. Le jeune Oussama El Yacoubi avait pourtant ouvert le score pour les Marocains (22e) mais Ahmed Hawash et Salah Moustafa renversent la vapeur pour les Egyptiens avant la mi-temps.
En demi-finales, les Pharaons promettent de récidiver sur un même schéma tactique que celui qui a injecté les Lions de l’Atlas de cette compétition. Alors, qui aura le dernier mot ? Un international et expert international disait : «La première des choses qu’il faudrait avoir, c’est la patience. Mais la patience ne veut pas dire : ne pas mettre de rythme, dans un match avec une qualité technique très haute, le ballon devient un jeu pas durant les 60 premières minutes de jeu, pourquoi cette solution ? Quand tu joues face à une équipe qui attend derrière, le ballon peut être en jeu que 45 et 60 minutes de jeu effectif où il va falloir faire preuve de patience émotionnelle, car on ne va peut-être pas marquer de suite».

Très en alerte, ils sauront réagir
Ce soir, les coéquipiers de Dehles auront à faire valoir leur technique dans le domaine de la construction pour s’installer dans la partie de terrain adverse. C’est au prix d’un quadrillage du terrain quasi parfait et d’une abnégation de tous les instants, le tout conjugué à un engagement continu, que les Verts pourront y arriver à endiguer les offensives rouges.

«Gagner un trophée en équipe nationale c’est autre chose»
Dans une interview accordée à un journal français, Koulibaly disait : «Gagner un titre avec son pays, sa patrie, pour des millions de personnes qui te suivent, c’est indescriptible. Pendant tout notre parcours, le pays s’est arrêté pour nous. C’est dur d’arrêter tout un pays. Quand tout le pays s’arrête pour regarder la finale, et qu’à la fin du match, ils voient les couleurs du drapeau sur le toit du continent africain, c’est quelque chose d’exceptionnel. Edou a raison. Gagner quelque chose en club, tu peux le faire avec plusieurs clubs, par contre, gagner un trophée avec ton équipe nationale, tu peux le faire uniquement avec ta sélection. Sentir la force et la ferveur du pays». Voilà qui résume le sentiment de l’ensemble des joueurs algériens qui devront marquer de leur empreinte leur passage dans cette 8e Coupe arabe des U20. Allez, à vos télévisions et prenez patience.
H. Hichem