Al-Kazemi appelle les dirigeants politiques à un dialogue national

Irak

Le Premier ministre irakien Mustafa al-Kazemi a appelé, mercredi, les chefs des forces politiques à une réunion au siège du gouvernement pour entamer un «dialogue national sérieux», afin de trouver des solutions à la crise politique.Depuis plus de 10 mois, le processus de formation du gouvernement est en suspens, en raison de l’adhésion du mouvement sadriste au programme de la «majorité nationale», tandis que l’Alliance «cadre de coordination» insiste sur la «majorité chiite» comme composante la plus importante en Irak.
«J’invite les frères, les dirigeants des forces politiques nationales, à une réunion nationale au Palais du gouvernement demain, mercredi, pour entamer un dialogue national sérieux et une réflexion commune», a déclaré al-Kazemi.
Il a expliqué que le dialogue vise à «trouver des solutions à la crise politique actuelle, d’une manière qui contribue à calmer l’escalade actuelle, et à créer un environnement approprié pour des solutions politiques et constitutionnelles».
Il a appelé tous les partis nationaux à « arrêter l’escalade populaire et médiatique et à laisser suffisamment d’espace aux propositions modérées pour prendre leur place dans le débat national».
Le responsable a ainsi souligné que «les institutions de l’État et les agences de sécurité et militaires ont décidé de ne pas être parties à un différend politique».
Les Irakiens attendent une décision de la Cour suprême fédérale, mercredi, concernant un procès intenté pour statuer sur les demandes de dissolution du Parlement, tandis que le chef du mouvement sadriste, Muqtada al-Sadr, a annoncé le report des manifestations prévues samedi prochain sur la place Tahrir au centre de la capitale, Baghdad, note l’agence de presse turque Anadolu.
Le 25 juillet, le «Cadre de coordination», a choisi Mohamed Chia al-Soudani comme candidat au poste de Premier ministre, un choix censé inaugurer une nouvelle étape pour sortir le pays d’une crise qui perdure depuis plus de huit mois.
En effet, certains soutiennent la candidature d’Al-Soudani, alors que d’autres s’y opposent. Par ailleurs, le mouvement contestataire et le Courant sadriste réclament la nomination d’une personnalité n’ayant occupé aucun poste gouvernemental.