Les Algériens établis à l’étranger renouent avec l’ambiance du pays

Saison estivale à Constantine

La reprise des dessertes aéroportuaires et la levée des restrictions sanitaires en rapport avec le Covid-19 ont constitué une «délivrance» pour la communauté nationale établie à l’étranger dont une partie a rejoint la capitale de l’Est du pays, Constantine, pour renouer avec l’ambiance estivale du «bled».
Une affluence est, en effet, constatée à l’aéroport internationale Mohamed Boudiaf de Constantine qui reçoit quotidiennement une moyenne d’un millier de voyageurs dont la majorité sont des immigrés venus de France pour passer l’été dans le pays d’origine, selon les informations recueillies auprès de l’Inspection principale de visite voyageurs (IPVV) relevant de l’Inspection divisionnaire des Douanes algériennes de Constantine.A titre d’exemple, durant la période allant du 15 au 31 juillet 2022, plus de 13.960 voyageurs sont entrés en Algérie via l’aéroport international Mohamed Boudiaf de Constantine, a fait savoir la même source, affirmant que le mois d’août est appelé à connaître une affluence aussi importante compte tenu du nombre des vols prévus en provenance de France, notamment estimés de 2 à 3 vols par jour. Cette année, l’arrivée des membres de la communauté en Algérie a eu un charme particulier, car intervenant plus de deux après la survenue des premiers cas de Covid-19 dans le pays. C’est une «délivrance», s’exclame Randa, une jeune maman issue d’une famille d’immigrés qui a «toujours passé ses vacances d’été en Algérie à Constantine particulièrement où vivent ses grands-parents maternels, ses oncles et ses tantes» et qui vient cette année avec sa fille de 3 ans à qui elle compte «inculquer l’amour du pays dès le jeune âge comme ont fait ses parents». Rencontrée à la sortie de l’aéroport, Randa s’est dite «impatiente» de découvrir pour la première fois la rive Ouest du pays car elle prévoit, avec son mari, originaire de Mostaganem, une virée dans cette wilaya côtière. Son mari, Khaled, s’est dit également motivé à découvrir la ville des ponts qu’il n’a jamais eu l’occasion de visiter. «C’est une ville que j’ai toujours rêver de voir et découvrir ses monuments et traditions qui m’ont toujours impressionnés», a-t-il confié. Si pour certains immigrés, la venue au bled est consacrée aux réjouissances familiales, d’autres ne ratent pour rien le séjour au bord de la mer et investissent pour des vacances au bords de la mer d’autant que les plages du pays sont «dotées aujourd’hui de toutes le commodités de divertissement», selon Sabah, une native de France en 1960 qui affirme avoir toujours passé ses étés en Algérie avec ses parents, puis avec son mari. Un rituel transmis aux enfants mariés tous et qui viennent aussi chaque année rendre visite à leurs proches en Algérie, a souligné Maroua, fille aînée de Sabah.n