Le prix du pétrole baisse encore… mais le gaz flambe

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Alors que les prix du pétrole continuent de baisser, les prix du gaz restent soutenus après un nouveau record. Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, a gagné 1,61 % à 245,41 euros, rapportent ce vendredi 19 août plusieurs médias.
Les prix du pétrole interrompaient, vendredi 19 août, leur rebond entamé deux séances plus tôt, le marché restant focalisé sur les perspectives de croissance mondiale médiocres, tandis que les prix du gaz en Europe restaient soutenus après un nouveau record en clôture la veille.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, cédait 1,31 % à 95,32 dollars vers 9h35 GMT (11h35 à Paris) et celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour échéance en septembre, perdait 1,27 %, à 89,35 dollars.
Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, a fini quant à lui jeudi à 241 euros le mégawattheure (MWh), record historique de clôture, et poursuivait sa hausse en gagnant 1,61 % à 245,41 euros vendredi. Outre la réduction du débit venu de Russie, l’Europe connaît actuellement une forte demande de gaz et une production réduite en raison de la canicule qui persiste.
«Ceci pourrait être la plus grande crise énergétique de l’Europe depuis au moins une génération», prévient John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Les prix du pétrole poursuivent leur baisse, après une semaine de lourdes pertes, toujours affaiblis par les perspectives sombres quant à l’économie mondiale, pesant sur la demande en brut. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 0,57% à 94,38 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre baissait quant à lui de 0,62%, à 88,46 dollars.
«La pression à la baisse sur le prix du pétrole provient uniquement d’un affaiblissement des prévisions de la demande, les marchés se préparant à une contraction économique potentiellement forte», commente Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Les gains des deux références mondiales du brut, déclenchés par l’invasion russe de l’Ukraine, sont annulés «car la hausse des taux d’intérêt et le refroidissement consécutif qu’elle devrait avoir sur les économies mondiales l’emportent sur les questions précédentes concernant le manque d’offre causé par le conflit», poursuit-elle.
Jeudi, la Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé une hausse de ses taux directeurs d’un demi-point de pourcentage, mesure drastique pour contrer l’inflation qui s’accélère et va, selon elle, plonger le Royaume-Uni en récession pour plus d’un an.
La BoE suit l’exemple de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne, qui ont choisi de monter leurs taux de respectivement 0,75 et 0,50 point de pourcentage en juillet. Toutefois, «l’offre reste relativement restreinte», prévient Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy. D’autant que mercredi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) n’a annoncé qu’une maigre augmentation de l’offre de 100.000 barils par jour pour septembre.
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