Plus de 5.000 enseignants pour l’anglais au primaire

Plus de 5.000 enseignants contractuels seront recrutés pour enseigner l’anglais aux élèves de troisième année primaire durant l’année scolaire 2022/2023, a annoncé jeudi Boualem Benlaouar, inspecteur à l’Inspection générale du ministère de l’Education nationale. Il a fait état de «plus de 60.000 postulants». Les candidats retenus seront convoqués entre le 4 et 6 septembre en fonction du nombre de postes ouverts dans la commune. Ils se verront remettre les décisions de nomination en tant qu’enseignants contractuels du primaire et les convocations officielles à la formation obligatoire qu’ils doivent suivre avant de commencer à enseigner. Cette formation est prévue du 8 au 19 septembre.

Pour préparer cette formation, un séminaire national a été organisé au lycée Hassiba-Ben Bouali (Alger) il y a quelques jours, avec la participation d’inspecteurs des cycles moyen et secondaire, de pédagogues et de psychopédagogues. Lors de cette rencontre, dont l’ouverture a été présidée par le ministre du secteur, Abdelhakim Belabed, le programme de la troisième année primaire a été présenté aux inspecteurs. Des noyaux régionaux ont été constitués pour la formation des formateurs des enseignants, le premier à Blida pour les wilayas du Centre, le deuxième à Constantine pour les wilayas de l’Est et le troisième à Oran pour les wilayas de l’Ouest. Pour rappel, c’est le Président Abdelmadjid Tebboune qui a, lors d’une réunion du Conseil des ministres, qu’il a présidée le 19 juin dernier, ordonné d’adopter la langue anglaise à partir du cycle primaire, «après une étude approfondie menée par des experts et des spécialistes».

Sans remettre en cause cette orientation, les parents d’élèves ont continué à se poser les mêmes questions sur le mode d’insertion de l’enseignement de la langue anglaise et sur l’état de préparation du système éducatif algérien à une telle innovation. Ils estiment que le but du cycle primaire est la maîtrise de la langue et s’interrogent sur la réalisation de cet objectif. D’autre part, ils font remarquer que beaucoup de filières scientifiques de l’enseignement supérieur dispensent leurs cours en français et ils font constater en même temps qu’à ce niveau, il y a des insuffisances dans la maîtrise du français. Qu’en sera-t-il de l’anglais ? Ces questions ont-elles été discutées entre le ministère et les partenaires sociaux, en particulier les syndicats ? Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed a tenu, jeudi à Alger, une rencontre de concertation avec les syndicats agréés du secteur, mais c’était sur le mode d’enseignement à adopter durant l’année scolaire 2022/2023. On sait que la décision retenue est de revenir au système normal d’enseignement.
L. A.