La production pétrolière de l’Algérie maintien le un million de barils par jour

Malgré une baisse de 100.000 barils dès octobre décidé par l’Opep et Opep+

Les signataires de la Déclaration de coopération regroupant treize pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres pays issus de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés Non-Opep, ont, lors d’une réunion ministérielle tenue avant-hier via la visioconférence, décidé de baisser la production globale de 100.000 barils par jour, et ce, à compter du mois prochain. Une décision qui vient en réplique face à la baisse des prix sur le marché mondial du pétrole constatée depuis quelques semaines.
Participant à la 32ème Réunion ministérielle Opep-Non Opep (Opep+) via la technique de visioconférence consacrée à l’examen de la situation du marché pétrolier international et à ses perspectives d’évolution à court terme, le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, a déclaré avant-hier à Alger, que la production pétrolière de l’Algérie pour le mois d’octobre prochain s’établira à 1,055 Mb/j, et qu’une baisse quotidienne de la production pétrolière, fixée par les pays producteurs de pétrole (13 pays membres de l’Opep et 10 pays de l’Opep+) à 100.000 barils par jour, a été prise à compter du mois d’octobre prochain.
«C’est une décision qui a été prise au terme des discussions entre les pays membres Opep-Non Opep (Opep+), elle concerne le seuil de production de pétrole pour l’Algérie y compris pour le reste des pays membres pour le mois d’octobre prochain, où nous avons pris la décision de baisser à 100.000 barils par jour du niveau de notre production globale», a indiqué, juste après la clôture des travaux de la réunion ministérielle, le ministre de l’Energie dans une déclaration faite à la presse nationale.
Cette décision des 23 pays pétroliers de faire baisser la production pétrolière à 100.000 b/j à partir d’octobre prochain, intervient après une augmentation en août. Depuis août 2021, la production de l’Opep+ a augmenté de 400.000 barils par jour avant d’atteindre 432.000 b/j, puis le pic de 648.000 b/j ; en revanche on assiste désormais à une baisse de 100.000 b/j, une décision qui résume la situation géopolitique qui plane sur la scène mondiale, dont l’opération militaire russe en Ukraine en premier plan.
Aussi, les pays de l’Opep+ ont décidé de s’aligner à la décision des pays de l’Opep à savoir : réduire leur production. Une première depuis les coupes drastiques opérées en raison de la pandémie de Covid-19 et de l’effondrement de la demande. Par ailleurs, les prix du pétrole poursuivaient, hier mardi, leur baisse, malgré la réunion ministérielle tenue avant-hier entre les pays de l’Opep et de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), perdant une partie des gains générés par les spéculations puis la décision du groupe de baisser leur objectif total de production. Dans la matinée d’hier, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 2,13% à 93,70 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre prenait quant à lui 0,45%, à 87,26 dollars. Le Brent évolue quand à lui à la baisse «après avoir enregistré des gains décents en début de semaine suite à l’annonce de l’Opep+ lundi passé», ont précisé de nombreux analystes.
D’autre part, les prix du gaz naturel sur le marché mondial ont chuté durant la journée d’hier, perdant environ 10% par rapport aux prix précédents.
«Les récentes hausses de prix (et plongeons) ont été causées par une tempête parfaite de baisse des approvisionnements en gaz russe, de pannes nucléaires, de faible production hydroélectrique et de perturbations de l’approvisionnement en charbon en raison de la sécheresse», expliquent des analystes américains et étrangers. La forte volatilité du marché du gaz est aussi à l’origine des fluctuations des prix de l’électricité en Europe.
Depuis fin août, le prix du gaz reste trois fois plus supérieur à son niveau du début de l’année, une situation qui met dans l’embarras de nombreux pays, notamment européens où l’hiver s’annonce d’ores et déjà très crucial.
L’Algérie qui est un pays gazier de premier plan, jouissant d’une forte réputation et d’un respect total de la part des acheteurs étrangers, est déjà sollicitée par de nombreux pays pour des contrats gaziers allant de moyen à long termes.
Sofiane Abi