«Le Sommet arabe d’Alger pour unifier les rangs des pays arabes sous la conduite de l’Algérie»

Forum de soutien à l’action arabe

L’ex-responsable de la Direction des Etats arabes de l’Université internationale arabe et ancien ambassadeur libanais, Mohamed Ali El Djarouch a estimé, avant-hier dimanche à Oran, que le Sommet arabe qu’abritera l’Algérie, les 1er et 2 novembre prochain, sera un Sommet pour le changement.«Le prochain Sommet arabe qui se tiendra en Algérie les 1er et 2 novembre se veut une occasion pour le changement mais aussi pour unifier les rangs des pays arabes sous la conduite de l’Algérie», a-t-il indiqué à l’APS.
S’exprimant en marge du Forum intergénérationnel de soutien à l’action arabe conjointe, dont les travaux ont débuté avant-hier dimanche à Oran, Mohamed Ali El Djarouch a fait remarquer que l’action arabe commune a été impactée par les différends et les guerres dans la région.
«L’Algérie aspire, à travers le prochain Sommet arabe à renforcer l’action arabe commune et à trouver les mécanismes et les moyens appropriés susceptibles de réaliser cet objectif», a-t-il dit.
De son côté, l’ancien chef de la diplomatie égyptienne, Nabil Fahmy a salué l’organisation par l’Algérie du prochain Sommet arabe dans une conjoncture arabe difficile, marquée, a-t-il observé, par de nombreuses divergences.
«L’organisation d’un tel événement dans le climat actuel de désaccords est un acte de courage qui honore son auteur», a estimé Nabil Fahmy, faisant remarquer que l’Algérie est un pays fort avec des racines profondes et une identité nationale bien connue et que ce pays peut jouer un rôle important dans la réunification des rangs arabes. Lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, où les participants ont mis l’accent sur la nécessité d’activer le rôle de la société civile dans le développement du système d’action arabe commune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a fait savoir dans une allocution lue en son nom, que la tenue de ce forum vise principalement à élargir la participation des composantes de la société civile et activer leurs rôles.
Le Forum, a-t-il indiqué, s’inscrit dans une série d’initiatives visant à donner un rôle effectif selon une approche participative avec les différentes institutions officielles de nos pays arabes afin de promouvoir l’inscription de la région arabe comme priorité majeure dans les agendas régionaux et internationaux. Rappelant, au passage, que ce forum se tient à quelques semaines du prochain Sommet arabe qu’accueillera l’Algérie lequel coïncidera avec une symbolique chère à tous les Algériens et aux frères arabes à savoir le 68ème anniversaire du déclenchement de la Révolution de novembre. Evoquant l’importance de la société civile, le ministre a rappelé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé à plusieurs reprises que la société civile est le premier allié pour parvenir à l’intégrité de l’Etat et que la société civile se veut un auxiliaire des gouvernements dans le travail pour le développement et complète leur rôle et s’intègre à eux pour trouver des solutions aux problèmes confrontés par les pays arabes.
Le président de l’Observatoire national de la société civile, Abderrahmane Hamzaoui a, pour sa part, estimé que l’action arabe commune devrait se faire selon une approche actualisée qui appuie les cadres institutionnels traditionnels, laissant à la société civile un large espace pour jouer son rôle de partenaire permanent à l’effet de gérer les crises et relever les défis aux côtés des autorités publiques. «Le Forum est une opportunité pour développer des idées et des perceptions et faire des recommandations devant permettre d’établir une percée importante dans le processus d’autonomisation des acteurs de la société civile arabe pour contribuer à d’importants projets arabes», a-t-il dit.
De son côté, le représentant du Secrétariat général de la Ligue des Etats arabes, Khamis El-Bouzidi a fait état, dans son intervention, qu’une quatrième équipe, soucieuse de développer la dimension populaire de la Ligue arabe a été formée dans le système d’action arabe conjointe dirigé par l’Algérie. «Cette équipe œuvre actuellement à la formulation finale des normes unifiées que doivent respecter les organisations communautaires de la société civile arabe en lui accordant un statut d’observateur dans les organes et mécanismes de la Ligue des Etats arabes», a-t-il observé.
Près de 150 hauts responsables, militants de la société civile, influenceurs et hautes personnalités académiques de 19 pays arabes y prennent part à ce forum organisé par l’Observatoire national de la société civile (ONSC).
Rabah Mokhtari