Qui peut freiner les accidents de la route ?

Députés et responsables se débattent le phénomène

L’aggravation dramatique des accidents de la route vécue durant cet été, a fait réagir les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), notamment ceux de la Commission des Transports et des Télécommunications. Ces derniers viennent d’auditionner de hauts responsables de la Protection civile (DGPC) et de la Délégation nationale de la sécurité routière (DNSR), l’objectif est de trouver une issue rapide et urgente face à l’insécurité routière, il faut baisser le nombre des accidents de la circulation et épargner la vie des usagers.En attendant de trouver une solution beaucoup plus efficace, plus courageuse et sérieuse face à la terrible et dramatique hausse des accidents de la circulation qui, rien que durant cet été, ont causé la mort à plus de 500 personnes sur les routes. L’heure est au débat au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN). Invités avant-hier au siège de l’APN à Alger pour livrer l’état de la situation de la sécurité routière du pays mais, aussi, pour débattre et trouver des solutions urgentes et plus efficaces face à la série noire des décès sur les routes, le Directeur général de la Protection civile, le Colonel Boualem Boughelaf et le Directeur général de la Délégation nationale de la sécurité routière (DNSR), Abdelhakim Nacef, ont été auditionnés par les députés relevant de la Commission des Transports et des Télécommunications, à leurs têtes, le président de ladite Commission Ali Mounsi.
Selon un communiqué rendu public hier par la Chambre basse du Parlement, cette audition entre les députés et les responsables de la DGPC et de la DNSR s’inscrit dans le cadre de la série de rencontres dédiées à la sécurité routière.
Pour sa part, le président de la Commission, Ali Mounsi, a qualifié ces rencontres d’«importantes», car «elles vont divulguer une solution plus efficace face au phénomène des accidents de la route», dira-t-il.
«Il y a une volonté politique pour freiner le phénomène croissant des accidents de la circulation à l’échelle nationale, conformément à la décision du président de la République, portant nécessité d’effectuer un contrôle technique des véhicules (lourds) tous les trois mois», a déclaré Ali Mounsi devant ses hôtes de la DGPC et de la DNSR. Ces rencontres, a-t-il poursuivi, visent à «mettre en place une stratégie bien fondée permettant d’enregistrer un minimum d’accidents sur les routes». Et pour concrétiser cet objectif, le président de ladite Commission et le reste des députés ont insisté, lors de la rencontre avec les représentants de la DGPC et de la DNSR, un traitement rapide de la situation sur les routes, une mise en place urgente de dispositifs plus efficaces afin de minimiser les accidents de la route, en plus de la rigueur dans l’application du Code pour mettre fin au terrorisme routier», c’est ce qu’a rapporté hier le communiqué de l’APN.
Les membres de la Commission ont également exigé «le recours à l’utilisation des techniques modernes dans la surveillance des routes et l’établissement des contraventions», lit-on dans le même communiqué.
Aussi, les députés ont exigé la densification des campagnes de sensibilisation dans les mosquées et les trois cycles d’éducation, soulignant l’importance de se focaliser sur les réseaux sociaux comme moyen de sensibilisation pour viser les jeunes qui sont impactés plus que d’autres par les accidents de la route.
D’autre part, le Colonel Boualem Boughelaf n’a pas caché son inquiétude face à la triste montée du nombre des accidents sur les routes, le premier responsable de la Protection civile a indiqué que le thème de la sécurité routière est devenue une source de problématique pour le pays, compte tenu des victimes et des dégâts matériels causés par ce phénomène.
En chiffres, le DG de la Protection civile a relevé la mort de 1.311 personnes à travers 41.141 accidents de la route depuis le début de l’année en cours. Comparant à la même période de 2021, une hausse de 210 morts a été déjà constatée par la DGPC, a précisé Colonel Boughelaf. De son côté, et lors de son intervention devant les députés, le DG de la DNSR, Abdelhakim Nacef, a précisé que son organe, créé en vertu d’un Décret exécutif en 2019, a pour mission de mettre en œuvre la politique nationale de prévention et de sécurité routière. Sur ce plan, le responsable à la DNSR a signalé l’élimination de 1.215 points noirs dans le cadre de l’exécution du plan national d’urgence visant à lutter radicalement contre l’insécurité routière.
Sofiane Abi