Micro-entreprise déficitaires : Le coût des indemnisations s’élève à 5,7 milliards DA

Le Gouvernement a mis le paquet pour relancer l’entrepreneuriat et l’entreprise

L’investissement est la solution ultime pour renforcer la production nationale, générer de la richesse et maintenir la stabilité du pays. Tout est mis en place pour promouvoir ce secteur, tout comme celui de la petite et moyenne entreprise (PME) ou de l’entrepreneuriat. Une panoplie de mesures de soutien aux PME et aux jeunes porteurs de projets a été prise pour encourager l’investissement productif et innovant. Dans son bilan établi durant la période allant de septembre 2021 à août 2022, le Gouvernement a fait état de « 43.170 projets déjà inscrits, dont 26.805 projets validés par les comités locaux de sélection, de validation et de financement (CSVF), 22.081 projets déposés au niveau des banques, dont 14.649 ont bénéficié de la notification de financement et l’entrée en exploitation de 11.619 micro-entreprises pour un investissement total de 42,8 milliards DA et ont permis la création de 30.209 emplois », selon le document publié par l’Agence Presse Service (APS) avant-hier.
A travers ces mesures de soutien au développement des TPE et PME, à la création de micro-
entreprises et au développement de la culture entrepreneuriale et au renforcement des capacités managériales, le Gouvernement vise à « promouvoir l’emploi et lutter contre le chômage, en adoptant une approche économique qui s’articule globalement sur le soutien au développement des très petites, petites et moyennes entreprises », selon la même source, mettant en avant les actions prises en faveur du développement de la culture entrepreneuriale et du renforcement des capacités managériales.
Elle a précisé, dans ce sens que « 11.000 étudiants et 15.000 stagiaires de la formation professionnelle ont bénéficié d’actions de sensibilisation et de formation, s’ajoute à cela le financement de l’extension des activités de 1.744 micros-entreprises ».
Déterminé à encourager l’émergence de toutes les initiatives entrepreneuriales à l’échelle nationale, l’Exécutif a mis en place des dispositifs d’accompagnement et relance des micro-entreprises, durement touchées par les effets de la crise sanitaire et financière.
Plus de 70% des micro-entreprises créées dans le cadre de l’ex-Ansej, l’actuel Anade, étaient déficitaires. Un plan de sauvetage a été mis en place par le Gouvernement qui a procédé à « l’indemnisation de 3.089 dossiers pour un montant de 5,7 milliards DA sur un total de 13.305 dossiers, à la régularisation des créances par le paiement volontaire des dettes par les promoteurs de 226 dossiers pour un montant de 293 millions DA et le rééchelonnement des dettes de 1.845 micro-entreprises », selon le même document.
Les autorités nationales ont également pris des mesures d’urgence pour soutenir et sauver les entreprises publiques déficitaires. Un programme de relance de 51 entreprises nationales à l’arrêt pour des raisons financières a été mis en œuvre. Certaines d’entre elles ont déjà repris leurs activités. Le secteur de la sous-traitance au profit des micro-entreprises a bénéficié du soutien de l’Etat : « 706 micro-entreprises ont bénéficié de contrats de sous-traitance dans le cadre de 23 conventions de partenariat signées avec différents opérateurs économiques », précise la même source. Un fort appui a aussi été apporté aux jeunes porteurs de projets, start-upers. Le Gouvernement veut rattraper le retard accumulé dans le domaine de l’entreprise et de l’innovation.
Samira Tk