L’Etat appelle à maximiser le potentiel productif des localités !

Récupération de 2.308 ha de foncier non exploités au niveau des ZA et ZI

La promotion de l’investissement local permettra de construire des collectivités plus stables, plus fortes et plus prospères. La promotion de l’attractivité des zones urbaines et rurales et favoriser la compétitivité des entreprises déjà installées dans ces zones relève aussi des prérogatives ou missions des autorités locales (walis). L’objectif est clair : il s’agit de l’application effective des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de l’Exécutif, mais aussi se conformer aux lois en vigueur afin de lever tous les obstacles qui entravent l’investissement au niveau local.
Rétablir la confiance entre les investisseurs et l’administration locale, un maillon essentiel pour impulser le rebond de l’économie nationale et les changements nécessaires. A commencer par éliminer les obstacles bureaucratiques et toutes formes d’abus administratif, en se conformant aux réglementations en vigueur. La révision de la loi sur l’Investissement et son entrée en vigueur devrait, en effet, permettre aux collectivités locales de renforcer l’attractivité et la compétitivité des entreprises nationales, accompagner les jeunes entrepreneurs et contribuer à l’émergence d’un nouveau modèle économique.
L’impulsion d’investissement dans le secteur productif nécessite d’importantes ressources physiques, humaines et financières.
L’investisseur est malheureusement confronté en Algérie à la rareté du foncier industriel urbain et une gestion catastrophique de ce secteur, à l’origine des déboires de nombreux investisseurs qui ont dû abandonner leur projet d’investissement. Depuis plus de deux ans de lutte pour récupérer le foncier industriel inexploité, l’accès au foncier industriel ne devrait pas poser de problème désormais aux investisseurs qui devraient également bénéficier d’importants avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers et financiers.
Lors de la rencontre Gouvernement-walis, organisée avant-hier à Alger, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar est revenu sur les efforts continus des autorités nationales en vue d’encourager l’investissement local à travers des partenariats élargis (public-privé) et avec des étrangers. Il a souligné l’importance de la nouvelle loi sur l’Investissement dans «la garantie du développement régional durable et équilibré ainsi que la valorisation des ressources naturelles et des matières premières locales», précisant que «la promulgation en une fois de cette loi et de ses textes d’application constitue un précédent dans la législation algérienne sur l’investissement».
Le secteur connaît depuis plusieurs mois d’importants ajustements qui devraient faciliter l’acte d’investir au niveau national et régional. Mettre en œuvre la nouvelle vision stratégique du ministre qui combine l’investissement dans les infrastructures et le développement des capacités humaines et financières nécessaires pour diversifier et renforcer l’économie nationale. La réhabilitation des zones industrielles (ZI) et des zones d’activités (ZA), longtemps abandonnées et mal gérées, est l’une des priorités du ministre de l’Industrie. Il fait état samedi de la récupération de «2.308 hectares de foncier non exploités au niveau des zones industrielles (ZI) et des zones d’activités (ZA)», affirmant que «l’assainissement du foncier destiné à l’investissement au niveau local est toujours en cours. «Pour améliorer l’offre foncière, M. Zeghdar a évoqué le programme mis en œuvre pour la réalisation de 50 nouvelles ZI réparties sur 39 wilayas . «Le taux d’avancement des travaux de réalisation de six (6) ZI placées sous l’autorité du ministère a atteint 80%, notamment à Boumerdès, à Béjaïa et à Tlemcen, avec une superficie totale de 416 ha», a-t-il souligné, précisant que «les 44 zones industrielles restantes, dont la réalisation a été confiée aux walis, 12 d’entre elles sont à l’étude et 32 autres enregistrent des taux d’avancement variables (entre 70%, 98% et 35%». L’investissement exige une assiette foncière, mais aussi financière importante. En effet, l’investisseur met la majeure partie de son capital dans l’acquisition d’un terrain, de machine, donc la concrétisation des projets en milieu urbain et rural et qui stimulent la croissance, la création de richesse humaine et financière nécessitent aussi un accès facile aux crédits bancaires. Intervenant dans ce sillage, le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a estimé que «la conjoncture actuelle requiert le financement de l’économie en recourant à des sources alternatives, à l’instar du financement islamique, en ce sens qu’il est possible de diversifier les produits de la finance islamique en vue de résorber la masse monétaire du marché parallèle». Du coup, il propose le recours à la finance islamique pour financer des projets d’investissement.
Samira Takharboucht

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