L’Algérie marque une croissance agricole fulgurante de 30%

Tandis que la production couvre 75% des besoins nationaux

La production agricole nationale couvre, aujourd’hui, près de 75% des besoins du pays, son apport au Produit intérieur brut (PIB) a augmenté en 2021 pour atteindre 14,7%, grâce à une croissance de 31% réalisée au cours de cette saison. Ces performances récemment présentés par le ministre de l’Agriculture, Abdelhafid Henni, indiquent une montée fulgurante du secteur agricole du pays.L’Algérie se dirige droit vers son autosuffisance, voire sa sécurité alimentaire et les ambitions pour la prochaine saison s’annoncent, d’ores et déjà, stratégiques en vue des prévisions de production de neuf millions de tonnes de blé.
Depuis la wilaya de Mostaganem, le représentant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, en l’occurrence le secrétaire général, Hamid Bensaâd, a révélé avant-hier la montée fulgurante de la production agricole en Algérie, qui arrive, désormais, à couvrir près de 75% des besoins nationaux, selon le même responsable.
Envoyé spécial par le ministre de l’Agriculture, le SG du ministère de l’Agriculture, Hamid Bensaâd, a présidé à Mostaganem, l’ouverture du Salon international de l’Agriculture «Mosta Expo», à travers lequel il a annoncé une croissance considérable de 31% de la production agricole en 2021. Devant plus de 200 exposants nationaux et des participants de 11 pays, Hamid Bensaâd a indiqué que l’agriculture est un secteur économique et social par excellence qui, en 2021, contribuait avec 14,1% au produit intérieur brut national (PIB) et emploie un quart de la population active nationale, soit environ 2,7 millions de travailleurs en Algérie. Ce n’est pas tout, explique le représentant dudit ministère, «grâce aux actions entreprises par le secteur et qui découlent du Plan d’action du Gouvernement et des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la valeur de la production agricole au cours de l’année passée s’est élevée à plus de 4.500 milliards de dinars», dira le représentant du ministre de l’Agriculture. «Autant de réalisations qui confirment la bonne stratégie adoptée durant l’année écoulée pour le secteur agricole. Un secteur qui est en voie de la modernisation pour assurer la sécurité alimentaire du pays, un objectif initié par le Président de la République», a ajouté le SG à la tutelle. Par ailleurs, et après avoir livré, en chiffres, les «récoltes» agricoles de la saison précédente, qualifiées de très positives et prometteuses par Brahim Bensaâd, ce dernier a rappelé les participants au Salon international de l’Agriculture «Mosta Expo», sur les grands efforts élaborés durant toute une année et qui sont derrières l’aboutissement d’une grande avancée dans le secteur agricole du pays.
«Ces efforts visaient à promouvoir les filières agricoles stratégiques, rationaliser les importations, contribuer à l’ajustement de la balance commerciale, diversifier l’économie nationale, créer des emplois et améliorer les conditions de vie de la population», dira Brahim Bensaâd lors d’une allocution prononcée à Mostaganem. Profitant de sa présence au Salon international de l’Agriculture, le représentant dudit ministre a qualifié cette manifestation d’importante, car, dira-t-il, «c’est une occasion pour faire connaître les réalisations en termes de quantité et de qualité, ainsi que les divers programmes de développement et avantages accordés par l’Etat aux professionnels». Sur ce registre, le responsable auprès du ministère de l’Agriculture a mis l’accent sur la production agricole stratégique, appelant, à cette occasion les agriculteurs à une implication massive pour aboutir à la production stratégique de neuf millions de tonnes des céréales en 2023. «La stratégie de l’Etat comprend le développement de produits stratégiques tels que les céréales, les légumineuses, le lait, les cultures oléagineuses et fourragères mais également, la mise à niveau de la base de production en facilitant l’accès aux terres agricoles et l’utilisation optimale de l’eau d’irrigation, le développement de nouveaux périmètres en leur fournissant des technologies modernes, initiant des investissements structurés dans les zones désertiques et encourageant les propriétaires de petites entreprises et les jeunes organisés sous forme de coopératives », a développé Brahim Bensaâd. Evoquant les avantages liés à l’obtention de matériel agricole, les exonérations des taxes sur la valeur ajoutée et l’impôt sur le revenu agricole brut, Brahim Bensaâd a rappelé les privilèges qui sont à la disposition de chaque investisseur.
Sofiane Abi