Décisions et directives prises en faveur d’une économie solidaire et résiliente

Importants dossiers examinés, hier, lors de la réunion du Conseil des ministres

La question des modalités et des conditions d’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs était sur le haut de la pile des dossiers débattus, hier, lors de la réunion du Conseil des ministres, présidée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Mais, l’évaluation du programme des festivités commémoratives de l’anniversaire de la révolution du 1er novembre 1954 était aussi la mission principale, étant donné qu’il ne reste que quelques jours avant la célébration de cet événement historique qui coïncide cette année avec la tenue du Sommet arabe d’Alger.

Une action à travers laquelle, le chef de l’Etat vise à activer l’action commune arabe et unifier les positions autour des questions arabes urgentes. En tête des priorités figuraient aussi la relance réussie de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs à travers la révision du cahier des charges et la révision des conditions d’accès à l’allocation chômage, déjà en cours.
Les décisions prises par le Président de la République, lors de ce Conseil des ministres, visent à donner plus de visibilité aux dossiers de l’automobile et de l’allocation chômage, qui intéressent, dans le contexte actuel, la majeure partie des Algériens, attentifs à l’évolution du marché de l’automobile, mais aussi à leur pouvoir d’achat.
Le marché de l’automobile a connu en seulement quelques jours un rebondissement incroyable. La décision d’autoriser à nouveau l’importation des véhicules d’occasion de moins de trois ans et la fabrication dans un délai d’un an d’un premier véhicule algérien (Fiat) a provoqué une onde de choc sur le marché de l’automobile qui ne devrait pas tarder à se stabiliser. C’est l’objectif des autorités qui insistent, toutefois, sur l’impératif d’encadrer rigoureusement toutes les activités relatives à ce secteur afin d’éviter de reproduire les erreurs du passé. Un pas important a déjà été franchi avec la signature de la convention-cadre avec le groupe Stellantis, pour la production dès 2023 de la première voiture « Fiat made in Algeria » et l’autorisation de l’importation de véhicule d’occasion de moins de trois ans qui devrait obéir aux conditions introduite dans le cahier des charges. Dans la même veine, l’activité de concessionnaire de véhicules neufs devrait aussi obéir au cahier des charges qui définit et fixe les conditions d’exercice de ladite activité.
La redynamisation du secteur de l’automobile a pour unique objectif de construire une industrie solide et effective, ainsi que la maîtrise des prix afin de permettre au citoyen lambda d’acquérir un véhicule adapté aux normes internationales. « Le Gouvernement œuvrait à trouver des solutions radicales au dossier de l’importation des véhicules en vue de prendre en charge les dysfonctionnements enregistrés dans cette filière importante ayant conduire à la saignée des devises sans véritable impact sur le développement de cette filière », a déclaré devant les parlementaire la semaine passée, le Premier ministre, Aimane Benabderrahmane, assurant, dans ce sens, que « la seule et unique condition et d’asseoir une industrie automobile en Algérie avec toutes ses conditions, normes et intrants afin de permettre l’établissement d’une sous-traitance industrielle ». L’industrie automobile devrait apporter de la richesse et de la valeur ajoutée sur le marché.
L’Etat reste soucieux du bien-être du citoyen et œuvre à améliorer sa qualité de vie, à travers le soutien de sa santé aussi. Le projet de réalisation de l’hôpital algéro-qatari-allemand était aussi au cœur de cette réunion, durant laquelle, le Président Tebboune a voulu donner un coup d’accélérateur pour sa concrétisation dans les délais.
La première pierre du projet hôpital devrait être posée en novembre prochain, et sa réception est prévue dans deux ans, a annoncé, ces jours-ci le ministère de tutelle. La santé financière des Algériens, notamment, mal lotis, a toujours préoccupé le chef de l’Etat qui a instauré l’allocation chômage, entrée en vigueur au mois de mars écoulé.
Pour mieux encadrer cette aide financière, le gouvernement a proposé de redéfinir les conditions d’accès, en confiant à l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) de procéder à « une révision et à un filtrage complets des listes des bénéficiaires de l’allocation chômage. Une opération qui va consister à relier la base de données de la plateforme « Minha » avec celles des organismes et institutions des autres secteurs ministériels », selon une circulaire ministérielle. Les projets de loi relatifs au statut de la Magistrature et à l’exercice de la liberté syndicale et la prévention et le règlement des conflits collectifs de travail étaient au examiné lors de ce Conseil des ministres. Plus de détails dans la prochaine édition.
Samira Takharboucht