La Coupe du monde Un jour en Afrique

On entame l’avant-dernier virage, et près du Ghana qui assure que le trophée de la Coupe du monde atterrit sur son sol, voilà Samuel Eto’o qui rassure son monde que ce trophée n’ira nulle part si ce n’est au Cameroun ou au Maroc.

La finale se dispute donc entre ces deux nations le 18 décembre prochain au Stade Lusail.

Rêver, pourquoi pas un jour
Pour de nombreux supporters, ce rêve ne pourra malheureusement pas devenir réalité. Une qualification peut déclencher une série de pronostics et même des rêves qui donneraient déjà des bouffées de joies qu’il va falloir vite protéger pour qu’elles ne s’envolent pas. «Oui, dira un professionnel, ex-joueur international, il est possible de faire quelques pas dans cette compétition sans glisser, mais à un certain moment, le rythme change obligatoirement, la technicité fera son entrée sur les terrains et qu’il va falloir passer à une vitesse supérieure, et c’est justement à ce stade que nous verrons comment les représentants africains se forceraient pour tenter de s’imposer.

Les grandes étapes des équipes africaines
Pour l’heure, aller vers des pronostics qui fleurissaient les espoirs, semble difficile. Il est vrai que les équipes africaines qui s’échauffent avant le grand départ vers le Qatar portent sur leurs épaules le poids de ce rêve, sauf que l’histoire libère quelques bribes de repères que JA rappelle à juste titre. A commencer par les pionniers égyptiens, en 1934, repris après une longue interruption avec la qualification du Maroc en 1970. Quatre années plus tard, c’est le Zaïre, et ce, «avant le premier match gagné par la Tunisie de Dhiab en 1978, la qualification volée à l’Algérie de Madjer et Belloumi en 1982, la première qualification pour les matches à élimination directe du Maroc de Khairi et Krimau en 1986, l’aventure du Cameroun du Vieux Lion Milla en 1990, la double épopée de la dream team nigériane avec Amunike et Yekini en 1994, puis Yekini et Kanu en 1998, la victoire sur les champions du monde et le parcours jusqu’aux portes de la demi-finale du Sénégal de Diouf en 2002, le Ghana d’Essien en 2006… Sans oublier l’Algérie de Mahrez et de Feghouli en 1974.

Et si rien ne faussait la participation des équipes africaines ?
L’Afrique avec ses représentants espèrent voir le bout du tunnel et décrocher ce gros fruit pour lequel 48 équipes concourent. Un confrère dépoussière des dossiers qui se maintiennent encore juste à la surface de l’actualité sportive. Il dira «imaginons un univers parallèle sans problèmes de primes, de caprices de star ou de démission du sélectionneur à la dernière minute, sans interférence du politique sur la composition de l’équipe, sans marabout qui prenne le pas sur les accompagnateurs médicaux ni clash des ego…» Difficile à ne pas l’imaginer.
Les dernières aventures le témoignent, puisque secoué par des grèves, des mésententes, les primes qui tardent à arriver, tout cela pour juste un petit tour, et rentrer à la maison.

Parole de Eto’o
Dans un entretien accordé aux organisateurs, l’homme de 41 ans a ainsi fait savoir qu’il «voit les cinq équipes africaines qualifiées de la phase de groupes, le Cameroun, le Maroc et le Sénégal terminant en tête de leurs groupes respectifs (le Ghana et la Tunisie 2es, ndlr)» ! Mais ce n’est pas tout, la légende camerounaise anticipe ensuite un parcours jusqu’en finale pour le Cameroun et le Maroc ! Ainsi, Eto’o «prédit une qualification du Maroc en finale après des victoires face à l’Espagne (en huitième de finale), au Portugal (en quart de finale) et au tenant du titre français (en demi-finale). Côté Cameroun, le chemin prédit vers la finale passe par des victoires contre la Belgique (en quarts de finale) et le Sénégal, vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations (demi-finales)». Et, en finale évidemment, le Camerounais voit ses Lions Indomptables battre les Lions de l’Atlas le 18 décembre prochain au Stade Lusail.

Les équipes africaines ont acquis plus d’expérience
«Forcément, au vu des récentes performances des sélections africaines dans la compétition (aucune nation africaine n’a atteint les quarts de finale depuis le Ghana en 2010), ces pronostics sont pour le moins ambitieux, mais Eto’o assume. «Au fil des années, les équipes africaines ont acquis de plus en plus d’expérience, et je pense qu’elles sont prêtes non seulement à participer à une Coupe du monde, mais aussi à remporter cette compétition», a soutenu l’ex-buteur du FC Barcelone.

Un discours stimulant pour les représentants africains au Qatar ?
Juste pour terminer cet article, il faut rappeler aux amateurs du football, et notamment de la Coupe du monde, qu’aucune équipe africaine n’est allée au-delà des quarts de finale. Cependant, il n’est pas interdit de penser qu’un jour. L’Afrique gagnera la Coupe du monde, «comme elle poursuit inexorablement son développement économique» et d’enchaîner avec cette réaction du confrère de JA qui écrit «il manque ce petit brin de chance et, parfois, cette prime aux puissants accordée inconsciemment par les arbitres au moment de prendre des décisions litigieuses. La compétition reproduit les rapports de force et l’ordre établi. À l’Afrique, sûre de son potentiel et capable d’assurer son plein épanouissement, de bousculer la hiérarchie». Un jour.
H. Hichem

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