Patrimoine immatériel : L’UNESCO inscrit 47 nouveaux éléments

Le Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni à Rabat du 28 novembre au 3 décembre, a inscrit 47 éléments supplémentaires sur les Listes du patrimoine culturel immatériel, à l’initiative de 60 pays.
La liste du patrimoine culturel immatériel inclut désormais le raï, chant populaire d’Algérie, les fêtes de l’ours dans les Pyrénées, en France et en Andorre, la tradition du récit des anecdotes de Nasreddin pratiquées en Azerbaïdjan, en Turquie et dans les pays de l’Asie centrale, le tressage de la paille en Biélorussie, les techniques traditionnelles de la transformation du thé en Chine, les festivités associées au voyage de la Sainte Famille en Égypte, la sonnerie manuelle des cloches en Espagne, la culture de la baguette de pain en France, la culture de la harissa en Tunisie et la danse kalela en Zambie.
Un tiers de ces nouvelles inscriptions concerne des pratiques liées à la protection de l’environnement : il s’agit souvent de techniques ancestrales d’agriculture, soucieuses d’une utilisation durable des ressources ; il s’agit aussi de rituels et d’événements festifs qui célèbrent la nature. Ces éléments viennent rappeler que les savoirs ancestraux sont également déterminants pour répondre aux nouveaux défis de ce siècle, tels que le dérèglement climatique. « Ce patrimoine vivant joue un rôle essentiel pour rapprocher les peuples et faire grandir la paix dans l’esprit des hommes », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO. L’UNESCO, en tant qu’Organisation des Nations Unies en charge de la Culture, assure la sauvegarde et la transmission du patrimoine culturel immatériel, c’est-à-dire des connaissances, des arts et des savoir-faire traditionnels.
Elle a créé en 2003 un instrument dédié : la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ratifiée par 180 Etats. Cette Convention s’est déjà traduite par l’inscription de plus de 600 éléments à travers le monde.