Coupe du monde : Infantino fait le bilan «La meilleure de tous les temps»

En termes d’organisation la satisfaction est générale. «Nous avons eu 3,27 millions de spectateurs dans les stades et joué 62 matches sans encombre, dans une super ambiance», a-t-il déclaré. Le bilan encadré par une parfaite organisation attribue, lui aussi, sa médaille, à défaut d’une coupe aux organisateurs de cette manifestation «la meilleure de tous les temps», reconnaît le boss de la FIFA qui, selon lui, est reconnu par tous les participants et donc par les nations présentes.
L’arbitrage maintes fois contesté par plusieurs acteurs durant la compétition était au programme : «Le temps additionnel était plus long que d’habitude. Un match dure 90 minutes mais il y a beaucoup d’arrêts de jeu, en moyenne dix minutes de temps additionnel par match. Cela veut dire qu’un match dure 59 minutes en temps effectif, et c’est quelque chose de très effectif», a-t-il précisé, avant de saluer l’état d’esprit des joueurs, avec «très peu de simulations, très peu de cartons jaunes et rouges». Il enchaînera sur la nette amélioration par rapport au nombre d’expulsions qui a largement baissé depuis 2010 (4 en 2018 et 2022 – ce dernier peut encore changer avec les petites et grandes finales, contre 10 en 2014 et 17 en 2010), c’est moins le cas pour les avertissements, avec déjà 213 biscottes distribuées dont 17 lors du match Pays-Bas – Argentine en quart de finale.

Le football africain et sa bonne santé
«Je suis ravi car depuis de nombreuses décennies, nous parlons du développement du football africain et l’heure de l’Afrique est venue», estime Gianni Infantino qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse avant la finale du Mondial du dimanche le 18 décembre dernier.
«Le Sénégal est sorti de la phase de poules, ce qui n’était pas le cas en 2018, puis s’est heurté à une très forte équipe d’Angleterre. Le Cameroun, le Ghana et la Tunisie ont également très bien joué et jusqu’à la dernière minute des derniers matches, ils avaient une chance de se qualifier, ce qui montre le niveau du football africain».
Des réformes à venir pour le Mondial des Clubs. Les réformes éventuelles, de qui seront-elles faites ? Elles ont été déjà dévoilées, il y a quelques années. Elles illumineront le Mondial qui aura lieu au Canada-Etats-Unis-Mexique en 2026. Il annoncera une option qui serait « le passage à 48 équipes».
Pour le moment, le patron garde encore sous son coude le conditionnel, puisque hésitant entre des «12 groupes de 4 équipes» (les deux premiers de chaque poule qualifiés, en compagnie des 8 meilleurs troisièmes, pour la phase à élimination directe – ou diviser la Coupe du monde en deux moitiés de 24 équipes, 4 poules de 6 équipes, et faire affronter le vainqueur de chaque tournoi en finale) et «16 groupes de 3» (les deux premiers directement qualifiés pour les 8es), avant d’avouer que la première option serait la plus plausible : « Nous allons en discuter pour voir s’il n’était pas convenable d’avoir 12 groupes de 4». La FIFA, avec l’ensemble des fédérations, devrait trancher lors d’un conseil prévu en 2023, alors que l’organisateur du Mondial-2030 sera, quant à lui, décidé en 2024, comme l’a dévoilé le natif de Brig (sud de la Suisse).
Coupe du monde des clubs
Enfin, l’autre compétition internationale organisée par la FIFA, en l’occurrence la Coupe du monde des Clubs, qui suscite des mécontentements et devrait pourtant connaître, selon Infantino, une révolution : alors qu’elle n’accueille que 7 équipes depuis 2007, Gianni Infantino annonce sa nouvelle réforme pour cette compétition interclubs : «la nouvelle Coupe du monde masculine des clubs aura lieu en 2025 et réunira 32 équipes, annonce Infantino.
Ce tournoi à 32 équipes se poursuivra, ce qui en fera une sorte de Coupe du monde». Une décision largement contestée par l’ECA (Association européenne des clubs), qui a d’ailleurs décliné cette idée de la FIFA il y a de cela quelques jours, à en croire les informations du Daily Mail. Néanmoins, Infantino est prêt à tout pour convaincre le syndicat des clubs européens «ça sera évidemment un peu plus long.
Ce sont les meilleures équipes du monde qui vont participer. Tous les détails vont être élaborés dans les prochaines semaines, les prochains moins, en consultation avec tout le monde.
Aujourd’hui, le conseil de la FIFA a pris la décision de principe d’organiser cette compétition. (…) Nous sommes conscients de la santé des joueurs. (…)
Quand on parle des 11 milliards de dollars de revenus, la Coupe du monde des clubs n’est pas incluse, cela veut dire que nous allons pouvoir en faire plus et redistribuer au football». Avec cette nouvelle conférence de presse, Infantino n’est pas prêt de réhabiliter son image dans le monde du ballon rond…
Résumé de H. Hichem