Gaz naturel : Les exportations algériennes vers l’Europe baissent de plus de 15%

Selon le rapport de la Banque mondiale pour l’automne 2022

Dans son rapport de suivi de la situation économique en Algérie, pour l’automne 2022, la Banque mondiale (BM) a mis en avant les résultats financiers positifs réalisés par l’Algérie durant l’année écoulée, grâce à la hausse de la production et des exportations pétrolières, contrairement, à celles du gaz naturel qui ont baissé de plus de 11%, et de celles du gaz naturel liquéfié (GNL)(-3,6%, g.a), au deuxième trimestre de l’année 2022. « L’embellie du secteur pétrolier contraste avec la baisse de la production et des exportations gazières au 2ème trimestre 2022 », a indiqué la BM dans son rapport, précisant que « la valeur ajoutée des hydrocarbures à prix constants a légèrement diminué au 1er trimestre de 2022 (–2,3% en g.a), malgré la hausse de la production pétrolière ». La BM prévoit, par ailleurs, un repli de l’inflation et une appréciation du Dinar par rapport à l’Euro et au Dollar.
Selon le même rapport, les exportations du gaz naturel vers l’Europe ont, particulièrement, baissé de plus de 15% au deuxième trimestre. « Les exportations par gazoduc se sont maintenues au 1er trimestre de 2022 », indique la BM, précisant, par ailleurs, que ces exportations « ont baissé au 2ème trimestre de 2022 (–11,1% en g.a.), et plus encore vers l’Europe (–15% en g.a.), malgré la compétitivité-prix des contrats de livraison de gaz algérien, en partie indexés au prix du pétrole, et la forte demande européenne, largement renforcée par la crise russo-ukrainienne ». Même constat pour les exportations de gaz naturel liquéfié qui ont chuté de de 3,6% en g.a. au 2ème trimestre de 2022, selon la même analyse. La BM s’attend en 2023 et 2024, à la baisse des recettes des exportations d’hydrocarbures, « ce qui ne serait qu’en partie compensé par la croissance des recettes fiscales », a-t-elle indiqué.
Concernant les exportations de biens et
services, l’Institution financière internationale a relevé une hausse de plus de 59%, enregistrant un bénéfice de « 30,1 milliards dollars), au deuxième trimestre 2022. Les importations de biens et services étaient de 23,6 milliards, ce qui a généré « un excédent commercial de USD 6,5 milliards », durant la même période. La balance courante de l’Algérie demeure excédentaire, selon le même rapport, grâce à la hausse des exportations des hydrocarbures, pour atteindre « 1,8 milliard de dollars au 1er trimestre de 2022 puis 3,3 milliards au 2ème trimestre de 2022 ». Les réserves de change du pays ont, également, augmenté pour atteindre, selon la même source, les «50,8 milliards de dollars en septembre 2022». La Banque mondiale a, toutefois, signalé dans son analyse, une hausse modérée « des dépenses courantes et d’investissement, mais aussi du déficit », qui devrait être financé « par l’augmentation de la dette publique domestique ». « La dette publique avoisinerait ainsi 68% du PIB à la fin de 2024. L’inflation se résorberait partiellement, modérée notamment par l’appréciation du dinar par rapport à l’Euro et au Dollar ». Samira Tk