Les prix baissent, mais restent « élevés », selon la FAO

Marché des produits alimentaires en 2022

Les prix des céréales et de l’huile de tournesol, entre autres, ont atteint des niveaux records en 2022 à cause de la guerre en Ukraine (principaux producteurs et exportateurs de blé au monde), selon le rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), publié avant-hier. La guerre a perturbé les chaînes d’approvisionnement internationales et la hausse des prix a provoqué une inflation galopante, devenue chronique. Cependant, depuis avril 2022, les prix mondiaux des produits alimentaires ont baissé, mais restent élevés par rapport aux années précédentes.
« Les prix mondiaux du blé et du maïs ont atteint des niveaux records en 2022 », a indiqué la FAO. L’Organisation des Nations unies (ONU) a négocié avec la Russie et la Turquie la reprise des exportations ukrainiennes l’été dernier afin de lutter contre la famine qui touche particulièrement les pays africains (35) et autres. Le prix du blé actuellement sur le marché européen est autour de 315 euros, en hausse de près de 17% sur un an, selon la même source. L’huile de tournesol n’a pas échappé à cette crise. « La valeur moyenne de l’indice FAO des prix des huiles végétales a également battu un record sur l’année », comme « les prix de la viande et des produits laitiers ont atteint leurs plus hauts niveaux annuels depuis 1990 », selon le même rapport.
Cette hausse a commencé « à baisser en avril et les prix ont cessé de décroître depuis neuf mois », commente la même source, expliquant que « la tension est plus largement retombée en juillet après la signature d’un accord pour reprendre les exportations de blé ukrainien en mer Noire ». La conclusion est que « les prix alimentaires mondiaux restent à des niveaux élevés, avec de nombreux produits de base proches de niveaux record, des prix du riz en hausse, et encore de nombreux risques associés aux approvisionnements futurs ».
La hausse des cours des produits alimentaires risque de se poursuivre au cours de l’année 2023 en raison des effets de la sécheresse qui touche plusieurs pays producteurs de produits alimentaires de base, la crise énergétique (frais du fret), et la guerre en Ukraine. Pour éviter ou atténuer l’impact de la crise alimentaire, des pays ont décidé de relever le défi de la sécurité alimentaire afin de renforcer leur secteur agricole et leur système d’irrigation, entre autres.
L’Algérie a pris de nombreuses mesures de soutien au secteur agricole dont la valeur de la production devait atteindre les 4 500 milliards de dinars fin 2022. Elle a, également, renforcé ses réserves de blé et sa production d’huile et du sucre, à travers la réalisation de nouveaux investissements dans le secteur de la transformation agro-alimentaire. Une série de mesures est mise en œuvre pour lutter contre l’inflation.
Samira Tk