Les anciens élèves honorent leurs professeurs

Sidi Bel-Abbès

Une excellente initiative vient d’être prise par des anciens élèves qui ont honoré leurs anciens professeurs d’enseignement moyen des années 1973. Aujourd’hui, ces élèves sont des grands-pères, âgés de plus de 62 ans. Toute une vie et un long-long temps, qui n’ont pas réussi à effacer ce lien solide et bien entretenu par le respect, la gratitude, l’amour et la reconnaissance, au vue du rôle qu’ils ont joué dans la vie de chaque élève, dont certains devenus médecins et chef d’EPH, à l’image du Dr Bourzig El Hadj, professeur à la faculté de médecine et médecin spécialiste, le Dr Nadj Zouaoui, ainsi que d’autres cadres dans différentes entreprises.
L’idée a germé dans la tête de quelques anciens élèves réunis grâce à une immobilisation dévouée de notre ami Belghoul Said, président de l’association caritative «El Moufid», qui a servi de lien en vue de renouer avec d’anciens professeurs. Ça n’a pas été du tout facile, vu ces longues années de séparation, qui ont favorisé l’augmentation de la population et l’extension du tissu urbain et rendu encore impossible les recherches. Les efforts inlassables de M. Belghoul Said ont été gratifiés enfin, après de longs mois. Par malheurs, certains professeurs sont décédés, d’autres totalement introuvables. La chance a permis quand même de trouver Mme Mehareb, Pr de science naturelle et M. Semghouni, M. Boukhedimi n’a pu venir pour des raisons que nous ignorons, mais pour rien au monde nous lui en voudrons.
L’occasion était tel un mirage. Tantôt des frissons, tantôt des larmes qui n’arrivent plus à décider de sortir ou rester par orgueil, tantôt des échanges émouvants, parfois par la force de ce moment d’avoir d’un seul coup son professeur qui vous rappelle votre enfance, qui vous renvoie à votre jeunesse tout en vous fixant devant une réalité de grand-père qu’on est devenus, et devant une responsabilité immense de se prosterner en guise de respect, de reconnaissance et de gratitude, devant ceux qui ont été les parents, les frères et sœurs, l’ami(es), le conseiller, le guide et qui ont été d’un apport incontestable de ce que nous sommes devenus, car sans eux, nous ne saurions nous prévaloir de la personnalité publique ou morale que nous sommes ou aspirons à être.
L’émotion était visible sur tous les visages. Une chaleur festive et des échanges mutuels. La joie était immense que nul ne pouvait contenir. Il est dit que la vie est une suite d’étapes : la plus douce c’est l’amour, la plus dure, c’est la séparation, la plus pénible, se sont les adieux et la plus belle, se sont les retrouvailles.
Djillali Toumi