1.500 terroristes éliminés par l’ANP depuis l’attentat de Tiguentourine

Dix ans après la prise d’otage meurtrière à la base de vie d’In Amenas

En janvier 2013, alors que la Libye était sombrée dans le chaos suite à l’ingérence militaire étrangère entraînant la mort du guide libyen, Mouammar El Kadhafi, le Mali avait, à son tour, plongé dans un bouleversement sécuritaire qui avait entraîné la naissance de nombreux groupes terroristes ainsi que l’émergence et le déferlement des armes de guerre de différents modèles au Sahel.

Une situation qui avait provoqué, par la suite, une attaque criminelle de grande envergure contre l’Algérie, c‘était le 16 janvier de la même année, lorsque la base de vie de Tiguentourine fut attaquée par un commando terroriste fortement armé. Une attaque criminelle condamnée par le monde entier.
Dix ans après la prise d’otage de Tiguentourine, plus de 1.500 terroristes de différentes nationalités et de diverses appartenances idéologiques, ont été éliminés dans une réplique impitoyable des Forces l’Armée nationale populaire (ANP).
Depuis la sanglante attaque terroriste commise contre la base de vie de Tiguentourine, située à In Amenas, perpétrée durant un certain 15 janvier 2013 par un commando composé de 32 terroristes vétérans, armés jusqu’aux dents et appartenant au groupe terroriste El Moulathamoune, dirigé par le chef terroriste sanguinaire Mokhtar Belmokhtar, la réplique des forces de l’Armée nationale populaire (ANP) a été sanglante. En dix ans, voire depuis l’attaque diabolique contre Tiguentourine, la lutte antiterroriste menée par les différents détachements relevant de l’Armée nationale populaire (ANP) a été implacable sur le terrain, où plus de 1.000 terroristes entre abattus, capturés vifs ou repentis, ont été dénombrés. Les Forces de l’ANP ont réalisé d’importantes opérations antiterroristes en éliminant de nombreuses figures emblématiques d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et celles de l’ex-Jound El Khilafa. Entre janvier 2013 et janvier 2023, plus de 1.000 terroristes sont anéantis, certains sont capturés vifs et d’autres se sont livrés aux différents détachements de l’ANP, tandis que d’autres sont éliminés dans diverses opérations menées par les forces de sécurité.
Les récentes opérations antiterroristes de qualité réalisées durant le mois de décembre passé, ont bien démontré la grande efficacité de la stratégie antiterroriste de l’ANP et la grande détermination et le professionnalisme très élevé des détachements militaires à lutter contre le fléau criminel du terrorisme.
En décembre 2022, les forces de l’ANP ont réussi à éliminer deux terroristes et de capturer vifs cinq autres ainsi que trois complices, lors de deux opérations antiterroristes menées avec succès par les soldats de l’Armée nationale sur la bande frontalière du Sud du pays. Le premier groupe terroriste éliminé a été localisé à la bande frontalière du Sud du pays, cela remonte il y a tout juste quelques semaines seulement, plus précisément le 2 décembre 2022, lorsque des détachements de l’ANP, en coordination avec les services de sécurité compétents, avaient capturé dans la localité de Timiaouine, secteur opérationnel Bordj Badji Mokhtar relevant de la 6e Région Militaire, trois terroristes appartenant aux groupes terroristes activant dans la région du Sahel. Parmi les terroristes capturés vifs figure un Malien, ce dernier ainsi que ses acolytes avaient été surpris par l’agissement très rapide des forces de l’ANP qui n’ont laissé aucune chance aux terroristes d’agir. Dans la même opération, trois éléments de soutien avaient été arrêtés également, il s’agit de trois Maliens. Le second groupe terroriste éliminé à la frontière algéro-malienne a été réalisé le 17 décembre 2022, lors d’une embuscade tendue par des éléments relevant des détachements de l’ANP, qui ont abattu lors de cette opération au niveau du Secteur Opérationnel d’In Guezzam en 6ème Région Militaire, deux terroristes, dont un calciné, et ont blessé et arrêté deux autres. Des armes lourdes et d’autres effets ont également été récupérés au cours de cette opération, il s’agit notamment de quatre véhicules Toyota Station (calcinés), trois mitrailleuses lourdes calibre 12.7 mm (calcinées), un fusil mitrailleur de type FMPK (calciné), six pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov (calcinés), un pistolet mitrailleurs de type Kalachnikov (bon état), une arme non identifiée (calcinée), un lance-roquettes RPG-7 (calciné), un fusil à lunette de type SVD (calciné), un téléphone satellitaire Thuraya, deux Smartphones et enfin deux autres téléphones portables.

Entre 2007 et 2022, 6.000 terroristes neutralisés
La lutte contre le terrorisme n’a jamais connu une trêve depuis que les terroristes ont choisi la confrontation avec l’Armée nationale populaire (ANP) en portant leurs allégeances à d’autres organisations terroristes mondiales. L’apparition en 2013 d’une nouvelle organisation terroriste appelée «Jound El Khilafa» et son allégeance à l’Etat Islamique (EI) n’a fait qu’accentuer la lutte contre les extrémistes. Entre 2007 et 2021, l’Armée nationale populaire (ANP) a éliminé plus de 6.000 terroristes, dont plus de 1.500 ont été neutralisés depuis l’attentat de Tiguentourine qui remonte en janvier 2013 et ce, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Rien que pour la période allant de 2007 à 2013, les pertes concédées par les groupes terroristes suite aux opérations des forces de l’ANP sont estimées à 4.500 terroristes. Depuis la sanglante attaque contre la base de vie de Tiguentourine, à In Amenas, perpétrée en janvier 2013 par le groupe terroriste El Moulathamoune de Mokhtar Belmokhtar, les forces de l’ANP ont réalisé d’importantes opérations antiterroristes en éliminant plus d’un millier de terroristes parmi eux de nombreuses figures emblématiques d’Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) et de Jound El Khilafa. Créée en septembre 2013, Jound El Khilafa, cette ex-branche terroriste de Daech en Algérie est apparue comme un épouvantail surtout après sa première action ciblant un ressortissant français, Hervé Gourdel, qui fut enlevé puis égorgé par le même groupe à Tikjda, c’était en septembre 2013. Depuis, Jound El Khilafa est devenue une cible importante de l’Armée nationale qui, au bout de quatre ans seulement, a complètement décimé cette organisation terroriste. Le revers cuisant de Jound El Khilafa a été l’élimination de son chef suprême, Abdelmalek Gouri avec trois de ses collaborateurs aux Issers et ce, dans une opération de renseignement en 2014. Par ailleurs, et durant l’année 2018, 32 terroristes ont été anéantis et 25 autres capturés vifs tandis que 132 terroristes se sont rendus aux autorités militaires, dont une grande majorité dans la wilaya de Tamanrasset, à l’extrême-Sud du pays. Au cours de la même période, 170 membres de réseaux de soutien au terrorisme ont été arrêtés par les forces de l’ANP dans différentes régions du pays. Mieux, 499 caches d’armes et huit ateliers de fabrication de bombes ont été détruits et 707 armes ont été récupérées ainsi que 512 bombes artisanales, lors des multiples opérations antiterroristes menées durant ladite période. En 2020, et selon un bilan établi par le ministère de la Défense nationale, les forces de l’ANP ont réussi à éliminer 21 terroristes et à en capturer neuf, tandis que sept autres se sont rendus aux services de sécurité. Durant la même période, les forces de l’ANP ont mis la main sur 108 éléments de soutien aux groupes terroristes, détruit 251 casemates, récupérés 40 pistolets-
mitrailleurs, 25 pistolets automatiques, 249 fusils et 64.710 balles. En 2021, 23 terroristes ont été neutralisés et 222 éléments de soutien aux groupes terroristes ont été identifiés et interpellés, selon un bilan du ministère de la Défense nationale. Ajouter à ce bilan, les forces de l’Armée nationale populaire ont récupéré un système de missiles contre aéronef de type Strella 2M, un canon de mortier (calibre 60 mm), 37 Kalachnikov, 507 fusils de différents types, 29 pistolets automatiques, 5 batteries pour système de missiles contre aéronef de types Strella 2M et 5 armatures d’obus pour mortier (calibre 60 mm). Enfin et durant l’année précédente, soit en 2022, une vingtaine de terroristes avaient été abattus, 14 autres se sont rendus aux autorités militaires, tandis que 5 autres terroristes ont été capturés vifs, en parallèle, 371 éléments de soutien au groupes terroristes ont été, également, identifiés et arrêtés, selon un bilan annuel représentant la lutte contre le fléau du terrorisme.

Des armes polonaises, libanaises
bulgares introduites en Algérie
Les armes illicites détournées à partir des réserves nationales en Libye ont été utilisées dans l’attaque contre l’Algérie, mais également et par la suite contre la Côte d’Ivoire et le Mali depuis 2015. Ces dernières ont fait l’objet d’intenses attaques terroristes perpétrées par des groupes armés qui ont bénéficié des armes libyennes. L’attaque de Tiguentourine qui remonte en janvier 2013 est un cas de figure flagrant, lorsque l’organisation terroriste d’El Moulathamoune de Mokhtar Belmokhtar avait actionné son plan d’attaque grâce aux armes libyennes confisquées dans des dépôts en Libye. Au Mali, les groupes armés séparatistes et les criminels d’Aqmi et d’El Moulathamoune ont pris le contrôle d’importantes réserves de matériel des forces de sécurité maliennes, tout comme ils ont occupé des villes et des villages du Nord, en 2012. Depuis la chute du guide libyen, Mouammar El Kadhafi, le trafic d’armes n’a cessé de s’amplifier au Sahel, d’où l’Algérie fait partie de cette vaste région de l’Afrique. Des armes polonaises, bulgares et libanaises aux côtés des armes libyennes, malienne, du Moyen-Orient et russes, sont régulièrement interceptées par les forces de l’Armée nationale populaire (ANP). Un business juteux qui arrange énormément les affaires des groupes armés à l’image d’Al Qaida au Maghreb Islamique et l’autre organisation terroriste «El Moulathamoune», ces derniers arrivent à s’approvisionner en diverses armes pour projeter des attentats d’envergure, comme ce fut le cas à Tiguentourine. Des armes polonaises, libanaises et bulgares sont confisquées par l’ANP à travers plusieurs interceptions de convois des trafiquants d’armes, suite à des découvertes de plusieurs cachettes d’armes dans le Grand Sud, notamment sur la bande frontalière du pays, et également dans le cadre de nombreuses opérations de renseignements ayant permis de mettre la main sur des arsenaux de guerre construits par des pays de l’Europe de l’Est. Les troupes militaires qui sont mobilisés sur plusieurs milliers de kilomètres aux frontières sont sur le qui-vive après les multiples découvertes des armes venues de l’Europe de l’Est et du Moyen-Orient. La menace de voir un débarquement et débordement massive des armes est amplement réelle et éventuelle même au niveau des frontières du pays, tandis que l’ensemble des arsenaux saisis durant ces dix dernières années, voire depuis l’éclatement de ce qu’on appelle le «Printemps arabe» en 2011, sont affichés par leurs numéros de série où plusieurs armes confisquées contiennent des codes similaires «560XXXXX». Sur ce plan, il est important de souligner que la plupart des attentats perpétrés par Aqmi et El Moulathamoune durant ces dix dernières années, ont été actionnés à l’aide des armes venues de l’Europe de l’Est. Ces mêmes types d’armes ont été utilisés dans des attaques terroristes perpétrées en Côte d’Ivoire, au Mali et au Burkina Faso depuis la mi-2015. Les armes utilisées par les terroristes au Sahel sont régulièrement des fusils d’assaut de type Uzi, ou encore des AK et de modèle 56-1 correspondent à un type d’arme procuré de manière transnationale. Ces fusils ne sont pas d’origine évidente libyenne ou malienne et ils n’ont jamais été répertoriés par les pays du Sahel, ou ailleurs dans la sous-région.
Sofiane Abi