Importance de préserver la langue, l’une des constantes de la société

Rencontre académique à l’ENS de Ouargla

L’importance de préserver la langue comme étant l’une des constantes de la société, les moyens de sa promotion et de sa préservation pour faire face à la mondialisation et ses répercussions a été soulignée par les participants à une rencontre académique ouverte mardi à Ouargla sous l’intitulé «l’indépendance linguistique».Intervenant à cette occasion, le président de l’Association des Oulémas musulmans algériens, Abderrazak Guessoum, a indiqué que «l’indépendance linguistique exige, outre l’indépendance politique, l’adhésion des individus aux constantes nationales, surtout la langue, considérée comme l’un des piliers des sociétés qui assurent leur continuité, à l’ère de la mondialisation culturelle et ses multiples répercussions».
Pour sa part, Mohamed El-Hadi El-Hassni, membre de l’Association des oulémas musulmans algériens, a mis en exergue, dans son intervention, les pratiques barbares du colonialisme français pendant 132 ans tendant à éradiquer l’identité nationale et les constantes nationales, dont la langue arabe.
Il a insisté, en outre, sur le rôle des chercheurs et universitaires, concernant la préservation des constantes nationales et leur protection «des tiraillements politiques». Pour l’enseignant Abdelmalek Boumendjel (université Sétif-2), la langue symbolise l’identité et est un moyen de communication entre les citoyens de la même patrie, mais aussi permet de lier le passé de la nation à son présent, précisant que «l’indépendance linguistique, doit être concrétisée par chacun selon sa propre responsabilité».
L’enseignante, Souad Charfaoui (université d’Ouargla), a mis en relief la question relative à la domination des langues étrangères sur la recherche scientifique, signalant, à ce propos, la nécessité de combiner entre la langue arabe et la langue étrangère dans certaines spécialités scientifiques.
Cette rencontre s’articule autour de plusieurs thèmes ayant un rapport direct avec la question de l’indépendance linguistique, dont «l’indépendance linguistique à l’époque de la mondialisation» et «le rôle des écoles coraniques dans la préservation de la langue arabe à l’époque coloniale», entre autres.
Ce rendez-vous est organisé par le département de Littérature arabe à l’Ecole normale supérieure (ENS) d’Ouargla, dans le cadre des festivités du soixantenaire de l’indépendance et la célébration de la journée mondiale de la langue arabe, selon les organisateurs.
R.C.