Recueillement à la mémoire de Azzeddine Medjoubi

TNA

Une cérémonie de recueillement à la mémoire du défunt Azzeddine Medjoubi, grand homme de théâtre assassiné le 13 février 1995 devant l’enceinte du Théâtre national algérien (TNA) dont il était directeur, a été organisée lundi à Alger.
Des comédiens, metteurs en scène et figures du 4e art et du cinéma ainsi que des admirateurs ont assisté à ce recueillement, marqué par le dépôt d’une gerbe de fleurs sur les lieux du drame terroriste qui a privé la culture algérienne d’un de ses plus brillants serviteurs.
Prenant la parole à cette occasion, le comédien Abdelhamid Rabia, a déploré la perte d’un grand monument pour la scène théâtrale et culturelle nationale, appelant à préserver la mémoire de cet homme de théâtre, qui a «légué une immense œuvre au théâtre» et «formé une génération de jeunes comédiens». D’autres comédiens et figures du 4e art algérien, à l’image de Brahim Chergui, Djamel Guermi et Hichem Mesbah, ont assisté à ce recueillement en hommage à Medjoubi, aux côtés de jeunes comédiens et professionnels.
Natif de Skikda en 1945, Azzeddine Medjoubi a entamé sa carrière de comédien en 1963 à l’Institut municipal de musique et de théâtre d’Alger, puis au TNA, avant de rallier la première troupe de théâtre de la Radio et de la Télévision algériennes.
Il va également travailler à Oran puis à Saïda et se retrouve aussi à la tête des théâtre régionaux de Batna et de Béjaïa sans jamais quitter les planches, le théâtre amateur et la formation.
Sur les planches, il est connu pour des pièces comme «Bab El Foutouh», «Les bonnes âmes», «Galou laareb galou», «Ghabou Lefkar» ou encore sa dernière œuvre «El Houinta» (la petite boutique), mais son œuvre éternelle et la plus connue reste «Hafila Tassir» avec la célèbre Dalila Hlilou.
Après tout ce cumul d’expériences, il va fonder avec ses compagnons de route la célèbre troupe «El Qalâa», à la fin des années 1980, qui compte entre autres, Ziani Cherif Ayad, M’hamed Benguettaf et Sonia, et qui va produire des chefs-d’œuvre comme «El Ayta» (Le Cri).
Dans le cinéma, comme à la télévision, l’immense talent de Azzedine Medjoubi a souvent été sollicité par des réalisateurs comme Mohamed Chouikh, alors qu’il avait également participé, en mettant beaucoup de cœur à l’ouvrage, à des produits de télévision à destination des enfants avec le concours de grandes figures de l’époque.
R. C.