La Juventus Turin de Di Maria douche Nantes et file en 8e de finale

Ligue Europa

Les Nantais se sont inclinés face à la Juventus Turin, jeudi, en Ligue Europa après un match sans suspens. Réduits à 10 pendant plus d’une heure, les Nantais se sont inclinés 3-0 jeudi 23 février face à la Juventus Turin sur un triplé d’Angel Di Maria, qui envoie les siens en 8e de finale de Ligue Europa.

Alors que le match nul (1-1) arraché au match aller, une semaine plus tôt, avait permis aux Jaune et Vert de rêver à un exploit, le suspense n’a duré que 20 minutes, le temps pour le champion du monde argentin de décocher une magnifique reprise (5e) et transformer un penalty (20e) après l’exclusion de Pallois. Il a ensuite fini le travail de la tête (78e). Il a lui-même fini le travail de la tête (78e), mais le match était déjà plié quand l’arbitre espagnol Jose Maria Sanchez Martinez a sorti un carton rouge pour une main de Pallois dans la surface après à peine plus d’un quart d’heure de jeu.

Triplé d’Angel Di Maria
Les Canaris étaient pourtant entrés sur le terrain pleins de bonnes intentions, poussés par un stade de la Beaujoire plein et enthousiaste malgré les rafales de pluie froide. «Une ville en fusion, la Beaujoire en éruption», annonçait le tifo de la Brigade Loire, orné d’un volcan d’où sont sorties quelques sages volutes de fumigènes, après les spectacles pyrotechniques des matchs européens de l’automne.
Et dans les premières minutes, les hommes d’Antoine Kombouaré ont fait rugir les 35 000 spectateurs en pressant devant la cage de Wojciech Szczesny, sans pour autant se créer de réelles occasions. Mais cet élan vers l’avant a été puni quasiment dès la première occasion des Turinois : sur une balle perdue par Moses Simon, Nicolo Faglioli a servi Di Maria, qui a trouvé la lucarne sur une splendide reprise directe qui a lobé Alban Lafont (0-1, 5e). Pas de quoi refroidir le stade, mais une dizaine de minutes plus tard, après une percée de Adrien Rabiot, Di Maria s’est livré à un festival sur la droite de la surface et a vu sa frappe rebondir sur le bras de Pallois.
Penalty pour l’Argentin et carton rouge pour le défenseur, sorti sous les acclamations d’un stade qui a scandé son nom : de quoi nourrir pour encore 20 ans les regrets des supporters nantais, qui n’avaient pas encore digéré l’expulsion de Bruno Carotti juste avant la mi-temps lors du match aller de demi-finale de Ligue des Champions à Turin en 1996. «Club de la triche, de la magouille et de la répression, depuis 27 ans toujours le même leitmotiv», ont dénoncé les Ultras de la Brigade Loire dans une banderole brandie en début de seconde période.
Dans un match haché, marqué par des tentatives de contre-attaques nantaises bien contenues par des Turinois échaudés par le but subi au match aller, les Bianconeri se sont contentés de gérer leur avance.
Ils se sont créés quelques occasions, avec une tête de Rabiot près du cadre (27e) ou une frappe de Filip Kostic que le poteau a renvoyée dans les bras de Lafont (45e+3). En seconde période, le gardien nantais s’est livré à un festival d’arrêts, mais il était derrière sa ligne sur la tête de Di Maria (0-3, 78e). Dans les toutes dernières minutes, les Nantais ont pressé de nouveau dans un baroud d’honneur, poussés par des supporters qui les ont longuement applaudis et se sont permis de craquer de nombreux fumigènes, faisant enfin fi de la menace de huis clos : difficile de savoir quand la Beaujoire retrouvera l’Europe…
R. S.