Le Directeur général d’ALGERAC plaide pour un réseau national d’organismes et d’inspections

Importation des véhicules neufs et lancement de la production

Le Directeur général de l’Organisme algérien d’Accréditation, (ALGERAC), Nourredine Boudissa, a insisté, hier dimanche à Alger, sur la nécessité de mettre en place un réseau national d’organismes et d’inspections pour, a-t-il indiqué, s’assurer de la conformité des véhicules importés. Dont les conditions et modalités de dédouanement et du contrôle de conformité des véhicules de tourisme et utilitaires d’occasion, de moins de 3 ans, acquis par les particuliers résidents, ont été fixées par un Décret exécutif publié au Journal officiel n° 11.
«La décision qui vient d’autoriser l’importation des véhicules neufs et ceux de moins 3 ans et le lancement de la production au niveau national nous oblige à construire tout un réseau de laboratoires, d’organismes d’inspection pour s’assurer de la conformité de ces véhicules», a-t-il indiqué.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de l’émission ‘’Invité de la Rédaction’’, Nourredine Boudissa a fait savoir que ces organismes doivent se doter de moyens nationaux de vérification et de contrôle de la qualité et de la conformité des véhicules, neufs et ceux de moins de 3 ans, importés. Assurant que l’ALGERAC est capable de passer à l’action.
«Nous avons les compétences qu’il faut, mais aussi la reconnaissance internationale à ce niveau-là», a-t-il fait remarquer.
Outre les véhicules, a poursuivi l’Invité de la Rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, la conformité des pièces de rechange est une préoccupation majeure pour ces organismes. Estimant qu’il faut, par ailleurs, se doter de moyens pour vérifier la conformité de la pièce de rechange.
Selon ce Décret exécutif signé par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le particulier résident (toute personne physique résidente en Algérie) est autorisé à acquérir auprès des personnes physiques ou morales un véhicule d’occasion pour sa mise en circulation en Algérie, «une seule fois tous les trois ans», à compter de la date de la déclaration de sa mise à la consommation.
Il est entendu par véhicule d’occasion tout véhicule, de tourisme ou utilitaire, usagé dont l’âge ne dépasse pas les trois ans, entre la date de sa première mise en circulation et la date de la souscription de la déclaration de sa mise à la consommation, stipule le même Décret exécutif. Précisant que l’importation des véhicules d’occasion par des particuliers résidents s’effectue sur leurs devises propres et que le dédouanement pour la mise à la consommation des véhicules d’occasion est soumis au paiement des droits et taxes exigibles, conformément à la législation en vigueur.
Selon le Président-directeur général (P-dg) d’Alliance assurance, Hassen Khelifati, l’Algérie devrait importer 80.000 véhicules en 2023 et 200 à 300.000 unités en 2024. Estimant que la décision d’autoriser l’importation de voitures, neuves ou d’occasion, et même la fabrication de véhicules localement contribueront à relancer la situation financière des compagnies d’assurances qui ont fait face à des difficultés majeures au cours des dernières années, qui les ont fait «mourir financièrement», du fait de l’absence de nouveaux contrats d’assurance et la baisse des tarifs d’assurance, en contraste avec le taux élevé d’accidents de la circulation.
Si les procédures de contrôle du marché de l’assurance récemment approuvées par les autorités financières sont respectées, et qui prévoient de limiter les rabais et de respecter les conditions d’une concurrence loyale, a-t-il observé, le chiffre d’affaires de l’assurance automobile augmentera jusqu’à 15%.
Rabah Mokhtari