«L’Europe ne doit pas considérer l’Algérie comme une simple pile électrique»

UE Ali Bey Nasri, expert consultant en export :

L’expert consultant en export, Ali Bey Nasri est revenu, hier mardi à Alger, sur l’Accord d’Association avec l’Union européenne dont la négociation doit porter sur l’intérêt de l’Algérie en premier lieu. «Il faudrait revoir plusieurs articles de l’Accord d’Association Algérie-Union européenne, tout en essayant de faire des propositions. Premièrement, revoir les quotas qui nous sont alloués. Deuxièmement, permette à l’Algérie d’exporter sans barrières. Et troisièmement, à l’Europe d’activer tous les articles concernant la recherche, la formation, l’ouverture des grandes écoles aux étudiants et investisseurs algériens», a-t-il indiqué.
Intervenant dans l’émission «L’Invité de la Rédaction» de la Chaîne III de la Radio algérienne, Ali Bey Nasri a rappelé que les plus hautes autorités du pays s’activent à mettre en œuvre la révision des dispositions de l’Accord d’Association avec l’Union européenne (UE), un document signé en 2002, ratifié par Décret présidentiel en date du 27 avril 2005, en fonction d’une vision gagnant-gagnant. «Pour arriver à cela, il ne faut pas que l’Europe considère l’Algérie comme une simple pile électrique», a-t-il dit. Si l’Algérie a un rôle majeur à jouer en Europe sur le plan énergétique, a poursuivi l’expert consultant en export, à nous de faire valoir cet avantage, de savoir tirer profit de cette situation. «La crise de l’énergie en Europe a même remis en cause l’exploitation du charbon et du nucléaire. Il y a donc une forte demande. Il nous appartient de définir une stratégie fructueuse et souveraine», a observé Ali Bey Nasri. Estimant que le plus important est de revoir l’esprit de cet Accord d’Association, créer des relations équilibrées.
«Il vaut mieux s’inscrire dans une approche stratégique et politique que dans une approche strictement commerciale», a-t-il ajouté.
En visite en Algérie ces deux derniers jours, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a indiqué, avant-hier lundi qu’au plan économique, l’Algérie et l’UE disposent d’un partenariat qui fonctionne bien dans le secteur de l’Energie. Relevant que 90% des exportations du gaz algérien partent vers l’Europe, qui considère l’Algérie comme un partenaire fiable pour avoir été aux côtés de l’Europe dans les moments difficiles.
Nous souhaitons, a-t-il poursuivi, développer cette relation avec l’Algérie en nous projetant vers le futur, tout en privilégiant les investissements européens dans le secteur des énergies renouvelables. Faisant observer que l’Algérie a un avenir prometteur du fait qu’elle dispose d’un énorme potentiel dans le domaine des énergies renouvelables.
«Plus de la moitié du commerce extérieur algérien s’effectue avec les Etats membres de l’UE, soit 56% des exportations et 43% des importations», a-t-il dit, estimant que les deux parties peuvent faire mieux.
Rabah M.