Un premier tiers du Ramadhan sous haute surveillance sécuritaire

L’étau s’est resserré sur les trafiquants de drogue et cambrioleurs

Les services de sécurité sont sur les traces des drogues du Ramadhan. Psychotropes, cannabis marocain, cocaïne, héroïne et ecstasy, de différentes drogues et substances psychoactives ont envahis le pays dès les premiers jours du mois sacré. L’opération de grande qualité réalisée au troisième jour du Ramadhan par la Sûreté nationale, suite à l’interception de 1,6 million de comprimés de psychotropes au niveau des frontières de Tamanrasset, est révélatrice.

L’Algérie est inondée par de grandes quantités des drogues qui sont introduites via les frontières terrestres et même au niveau des aéroports et ports du pays, et qui proviennent principalement du Maroc et d’autres pays du Sahel. La période du Ramadhan est grandement ciblée par les activités criminelles des réseaux internationaux de trafic des drogues, où ils arrivent à réaliser des revenus considérables. L’affaire des 1,6 million de capsules de psychotropes saisies par le Service central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants (SCLTIS) à Tamanrasset, au troisième jour du Ramadhan, a révélé un grand plan des drogues visant l’Algérie.
En effet, le démantèlement d’un vaste réseau criminel organisé dangereux et spécialisé dans le trafic international des psychotropes, a divulgué comment l’Algérie est ciblée par de multiples formes des drogues. Intercepté à la frontière de Tamanrasset, un jeune couple avait tenté, aux premiers jours du Ramadhan, d’introduire 1,6 million de psychotropes sur le territoire national, une marchandise gigantesque estimée à 100 milliards de centimes qui devait être livrée à travers quatre grandes villes du pays, Alger, Oran, Annaba et Ouargla, et vendue à travers de nombreux quartiers pendant le Ramadhan. Fort heureusement, la vigilance des services de sécurité algériens a permis d’avorter le grand plan satanique des narcotrafiquants visant à propager la consommation des psychotropes et drogues parmi la société civile.
Quatre réseaux de cocaïne tombent aux premiers jours du Ramadhan
La lutte contre les réseaux de trafic des drogues s’est amplifiée et redoublé d’intensité pendant le mois de Ramadhan. Le trafic de cocaïne a gagné d’autres terrains durant le mois religieux, passant de l’Ouest, traversant le Centre et arrivant au Sud et à l’Est du pays, la cocaïne est désormais présente partout.
En l’espace d’une semaine seulement, pas moins de quatre réseaux criminels spécialisés dans le trafic des drogues dures, cocaïne, ont été éliminés par les forces de la Sûreté nationale à travers le territoire national. Dans un communiqué datant d’avant-hier, la Sûreté nationale a annoncé le démantèlement par ses unités opérationnelles de quatre réseaux de trafic des drogues, et la récupération de 8 kg de cocaïne et 150 kg de cannabis, sans compter l’arrestation de 11 trafiquants. Dans la wilaya de M’sila, ici les éléments de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) relevant de la Sûreté de ladite wilaya ont saisi, durant le week-end passé, 5,165 kg de cocaïne retrouvés à bord d’un véhicule touristique conduit par un individu âgé de 37 ans originaire de cette wilaya.
Par ailleurs, et dans une autre opération réalisée cette fois-ci à Tlemcen par les enquêteurs du Service central de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants (SCLTIS), ces derniers ont appréhendé en flagrant délit un groupe criminel composé de trois trafiquants âgés entre 28 et 46 ans, originaires de la ville de Maghnia qui se livraient à la vente de quantités importantes de drogue dure au niveau de la daïra de Maghnia. Selon la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), l’opération a permis la récupération de 2,100 kg de cocaïne. Le même Service a mis fin également à l’activité d’un réseau criminel organisé spécialisé dans le trafic de cocaïne au niveau de la wilaya d’Annaba, à travers l’arrestation de trois trafiquants âgés entre 48 et 50 ans originaires des wilayas de Ouargla et Touggourt, la saisie de 890 g de cocaïne et la récupération de 3 véhicules touristiques utilisés pour le transport et le trafic de ce poison. Dans la wilaya de Laghouat, les services de la daïra d’Aflou ont démantelé un réseau criminel organisé spécialisé dans le trafic de drogue composé de 4 individus âgés entre 30 et 36 ans originaires des wilayas de Djelfa et Batna. L’opération s’est soldée par la saisie d’une quantité de près de 150 kg de cannabis retrouvée planquée par les mis en cause dans une canalisation d’égouts en vue de la commercialiser dans les quartiers de la ville. Les onze mis en cause dans ces différentes affaires traitées par les services de la Sûreté nationale ont été placés en détention préventive après leur déferrement devant les juridictions territorialement compétentes.

Les cambrioleurs en série de Dar El Beida éliminés au quatrième jour du Ramadhan
La criminalité dans les milieux urbains est en train de progresser. Un constat alarmant. Outre le trafic des drogues qui a connu un regain pendant le mois sacré, les vols par effraction se sont, à leurs tours, amplifiés dans les grandes villes à l’image d’Alger. A Dar El-Beida, une commune de la banlieue algéroise, une bande de malfaiteurs composée de quatre membres, dont une femme, ayant perpétré 17 vols par effraction de locaux commerciaux, a été décimée pendant les premiers jours du mois de Ramadhan par les services de la troisième Sûreté urbaine de Bordj El-Kiffan relevant de la Sûreté de Dar El-Beida. Le démantèlement de la dangereuse bande de malfaiteurs a été réalisé au quatrième jour du Ramadhan.
Dans un communiqué datant du 26 mars dernier, la Sûreté d’Alger avait précisé que l’élimination de la bande criminelle a été réalisée sur la base de nombreuses plaintes déposées par les victimes, voire par les propriétaires des magasins cambriolés par la bande de malfaiteurs. Selon le communiqué de la Police algéroise, les voleurs appartenant à une bande criminelle agissaient pendant les périodes nocturnes, où ils arrivent en toute quiétude à escalader des murs, endommager des installations de sécurité, cambrioler des boutiques et disparaître dans la nature tout en emmenant des butins. En coordination avec le parquet de compétence territoriale, «les investigations dans le dossier ont abouti à l’arrestation de quatre personnes, dont une femme, leurs âges varient entre 16 à 40 ans», avait précisé la Sûreté d’Alger. Tous des récidivistes y compris la femme arrêtée parmi la bande, les investigations menées par les policiers enquêteurs de Dar El-Beida ont démontré «l’implication de ce réseau dans 17 affaires similaires au niveau de la circonscription administrative de Dar El-Beida, avec la saisie d’objets ayant servi au vol représenté par des lève-roues de voiture utilisés pour casser les portes extérieures des magasins, des gants et un bonnet de laine utilisés pour cacher l’identité et le déguisement pendant les cambriolages, ainsi que des armes blanches interdites utilisées pour les menaces, en plus de la récupération de certains objets volés», explique la SWA.
En attendant la conclusion des procédures légales sur cette affaire, «les quatre mis en cause seront bientôt traduits devant le parquet de Dar El-Beida pour association de malfaiteurs, vol par pluralité, d’effraction et d’escalade avec la conjonction de la circonstance nocturne», conclut le communiqué de la SWA.

La bande de quartier de Saoula
ne sévira plus
Dans la commune de Saoula, dans la périphérie d’Alger, ici la brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) a démantelé, pas plus loin qu’avant-hier, une bande de quartiers qui s’adonnait au trafic de psychotropes et semait la terreur parmi les citoyens.
Dans un communiqué datant d’avant-hier des services de la Sûreté d’Alger, ces derniers ont annoncé l’élimination d’une bande de quartier équipée d’armes blanches et l’arrestation de six individus ainsi que la récupération d’un lot de psychotropes, «la BMPJ de la commune de Saoula relevant de la sûreté de la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs a démantelé une bande de quartiers qui semait la terreur parmi les citoyens et s’adonnait au trafic de psychotropes, avec port d’armes prohibées de 6e catégorie sans motif légitime. L’opération s’est soldée par l’arrestation de six individus suspects, âgés entre 20 et 30 ans, des repris de justice issus de la wilaya d’Alger», a précisé la même source.
Au total, la BMPJ de Saoula a saisi également 510 capsules de psychotropes, 26 armes blanches prohibées, huit téléphones mobiles et une somme d’argent en monnaie nationale. Après parachèvement des procédures légales, les mis en cause seront présentés devant le parquet territorialement compétent, selon la même source.
Sofiane Abi