La mosquée Omar Ibn El Khattab de Bousfer au service des jeûneurs

Iftar à Oran

Bousfer, sur la corniche d’Oran. Il est à peine 7h00 du matin. L’arrière-cour de la mosquée Omar Ibn El Khattab commence à connaître une animation inhabituelle en cette journée de Ramadhan. Trois femmes volontaires sont déjà sur place, s’affairant durant toute la journée, sous la conduite de l’épouse de l’Imam, à préparer le repas de l’Iftar, pour 400 jeûneurs.Au total, elles sont quatre femmes qui consacrent les jours de ce mois sacré au bénévolat, laissant derrière elles familles et enfants pour servir ceux qui jeûnent et sont en quête de soutien moral et matériel.Malika, Amaria et Bouchra arrivent à la mosquée alors que les habitants du village dorment encore. Elles ne quitteront les lieux que quelques minutes avant El Adhan (rupture du jeûne). Elles travaillent près de 12 heures sans discontinuer, sous l’œil vigilant de l’épouse de l’imam, qui joue le rôle du chef cuisinier, tout au long du mois sacré. Dès leur arrivée, elles commencent à faire un inventaire des denrées disponibles et à dresser des listes de ce qui manque pour préparer un menu digne d’un Iftar de Ramadhan. Vers 9h00, après avoir défini le menu du jour, des hommes volontaires arrivent pour récupérer les listes des courses et se rendre au marché pour faire les emplettes.Une dizaine de fidèles de la mosquée se sont portés volontaires pour accomplir cette tâche. Certains utilisent leurs véhicules et scooters pour faire les achats le matin et livrer les repas aux familles nécessiteuses en fin de journée, a fait savoir l’Imam de la mosquée, Youcef Kadri. Pas moins de 200 personnes prennent leurs repas sur place et 200 autres kits sont livrés au domicile des familles démunies, explique cet iman que les villageois appellent avec respect et affection Cheikh Youcef. «Je me suis fixé comme objectif de venir en aide aux familles nécessiteuses de Bousfer plage, des veuves et des orphelins notamment, en leur assurant des repas durant la période du jeûne et des tenues vestimentaires pour l’Aïd», note Cheikh Youcef. Il ajoute qu’il essaye de redonner à la mosquée sa vocation, telle qu’elle était au temps du prophète Mohamed (QSSL). «Les mosquées, en plus d’être des espaces de culte et de prière, sont également un refuge pour les plus démunis qui y bénéficient de la solidarité et de l’entraide des autres fidèles», a-t-il encore souligné.
Le modèle de Cheikh Youcef est le prophète Mohamed (QSSL) qui, selon ses compagnons, recommandait aux fidèles de faire du mois de Ramadhan une occasion pour aider leurs prochains, les nécessiteux, les veuves et les orphelins.n