La clairvoyance du PDG de la CNMA

Marché des assurances africain

Le Président-directeur général (PDG) de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) et vice-président de l’Organisation africaine des assurances, en l’occurrence Cherif Benhabiles, a exhorté hier, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne, les compagnies des assurances algériennes et africaines à s’engager et participer grandement au soutien et au développement du secteur de l’agriculture en Algérie et en Afrique qui, selon lui, « reste très faible et ne représente que 2,5% du Produit intérieur brut (PIB) en Afrique », estime-t-il. L’hôte de l’émission « L’Invité de la rédaction » de la chaîne 3 a plaidé sur la grande nécessité d’avoir une nouvelle réflexion et rapproche à laquelle les sociétés d’assurances sont appelées à jouer pleinement leurs rôles en contribuant davantage dans le seteur de l’agriculture face à la troublante situation concernant le changement climatique et les catastrophes naturelles, « où les assurances doivent plus que jamais soutenir les agriculteurs et contribuer à l’essor du secteur afin de garantir l’indépendance alimentaire de l’Afrique », a exhorté Cherif Benhabiles.

Le chef de la hiérarchie à la CNMA a déploré une faible participation des acteurs des assurances dans l’ensemble des économies du continent noir, « elle représente actuellement seulement 60 à 62 milliards, soit 2,5% du PIB africain », estime-t-il en se basant sur des rapports annuels. Le vice-président de l’Organisation africaine des assurances a, en revanche, proposé la généralisation de l’assurance agricole pour rationaliser les dépenses et aider les agriculteurs à faire face aux nombreux aléas climatiques, en suggérant de rendre cette assurance obligatoire afin d’impliquer davantage les acteurs dans la gestion des risques.

Appréciant mal la gestion du marché des assurances dans le domaine de l’agriculture, le PDG de la CNMA a, également, exhorté sur la nécessité de concevoir une nouvelle réflexion beaucoup plus rentable et juste pour une meilleure exploitation de l’argent contribuable de l’Etat. « Le problème réside dans le fait que c’est l’État qui intervient pour compenser les pertes des agriculteurs, alors que cet argent aurait pu être réorienté vers le soutien des primes d’assurance afin de créer un dispositif plus intéressant », souligne Cherif Benhabiles. Abordant l’importance de la 49e conférence de l’Assemblée générale qui se déroulera du 27 au 31 mai prochain à Alger, le premier responsable à la CNMA a affirmé que cette rencontre sera consacrée à la thématique de la sécurité agricole, une première selon lui.
S. Abi