La Révolution de novembre 1954 a accéléré la décolonisation du continent africain

Médéa

La Révolution de novembre 1954 a accéléré la décolonisation du continent africain et a marqué le début de «l’affranchissement des peuples du joug colonial», a souligné jeudi à Médéa, l’ancien officier de l’Armée de libération nationale (ALN), le commandant Azzedine.
La Guerre de libération nationale, a «accéléré le processus de décolonisation du continent africain et a permis aux peuples africains qui vivaient sous domination coloniale de s’affranchir, progressivement, du colonialisme et de retrouver leur indépendance», a affirmé le commandant Azzedine lors d’une rencontre sur la Guerre de libération, organisée dans la commune de Baata (nord-est de Médéa), à l’initiative de la direction locale des moudjahidines et des ayants droit.
«L’Algérie a vaincu l’une des grandes puissances militaires de cette époque et a réussi, au prix de lourds sacrifices à arracher son indépendance et elle est fière d’avoir accompli cette mission et d’avoir ouvert la voie aux autres peuples opprimés», a ajouté le commandant Azzedine, de son vrai nom Rabah Zerari, rappelant au passage qu’au déclenchement de la guerre de libération, seuls quatre pays africains jouissaient de leurs indépendance, en l’occurrence la Libye, le Libéria, l’Ethiopie et l’Egypte.
Revenant sur les faits marquant les années de guerre passées dans les maquis de la wilaya IV historique, en particulier à Baata, Tablat et Zbarbar, en tant que responsable d’une unité d’élite de l’ALN, le commandant Azzedine a estimé que «le soutien de la population a beaucoup contribué au succès sur le terrain par les moudjahidine».
Il a, dans ce contexte, ajouté que le «peuple croyait dans ce que nous faisions, il était fier de nos actions et s’était totalement dévoué pour la cause en nous assurant le gîte et la nourriture là où nous étions».
Cet ancien chef de la compagnie zonale dite «commando Ali Khodja», a fait observer que les consignes du commandement de la wilaya IV historique étaient strictes : préserver la vie des moudjahidine et récupérer le plus grand nombre possible d’armes, soulignant que les tactiques militaires appliquées sur le terrain s’inscrivaient toutes dans cet objectif .
Ce qui explique, a-t-il souligné, la «réussite» des attaques et des embuscades menées dans la région, avec la récupération, à chaque opération militaire, de quantités importantes d’armes et de munitions qui allaient servir, plus tard, à alimenter d’autres groupes.

APS