Le club ne mérite pas ce sort

JS Bordj-Ménaïel

Le stade Chahid Salah- Takdjerad n’étant pas homologué depuis l’accession du club fétiche à Ali Tahanouti, ce qui oblige la JS Bordj-Ménaïel à jouer toutes ses rencontres à l’extérieur pénalisant l’équipe ainsi que les supporters, sans oublier que le projet du Complexe omnisport est à l’arrêt depuis des années, ou plutôt abandonné par des «responsables incompétents». Un argent fou a été consacré pour la réalisation de cet ouvrage qui tarde à voir le jour.Après avoir échoué à une accession parmi l’élite la première saison, la JSBM vient de souffler un peu maintenant en réalisant un sans-faute en allant battre l’USM Annaba dans son propre fief puis Teleghma la semaine passée sur le score sans appel (4-2). Par ces deux résultats, la JSBM sort la tête de l’eau mais jusqu’à quand va-t-elle tenir le coup.
Comment voulez-vous réaliser la construction d’un Complexe omnisport alors que l’on n’est même pas capable de réaliser une tribune, en remplacement à celle qui a été détruite par le tremblement de terre du 21 mai 2003. Les Ménaïlis ne demandent pas la lune, seulement un stade conforme à la règlementation pour pouvoir recevoir les équipes.
A qui la faute ? L’APC, le chef de daïra, le wali de Boumerdès qui n’ont pas su prendre le taureau par les cornes pour la réalisation de la tribune ? Cela va faire exactement dix-huit ans que le problème perdure. Que va faire la JSBM maintenant qu’elle figure dans la Division nationale 2 amateur ? Saura-t-elle affronter, financièrement, les nombreux déplacements contre les Hamra Annaba, l’USM Annaba, la JSM Béjaïa, la JSM Skikda, le CA Bordj Bou Arreridj, Teleghma et autres formations huppées?
La JSBM fait partie du groupe Centre-Est ! De longs déplacements l’attendent. Malgré le manque de moyens et la crise financière, le club phare de la ville des Coquelicots se débat dans d’inextricables problèmes financiers. Une situation qui perdure depuis belle lurette et qui s’est compliquée au fil des ans.
Après avoir réussi quatre accessions de suite, la JSBM occupe la peu reluisante place de douzième du groupe Centre-Est, et le même scénario se répète, puisque cette formation est au-devant de la scène et ceci sans aucun moyen financier. Le club s’est fortement endetté car il n’arrive même pas à payer les joueurs, et cela, depuis des mois.
Les moyens de récupération n’existent pas, les joueurs sont des footballeurs de bonne famille, c’est ce qui a fait dire au comité directoire «la clé de la réussite est due à la confiance qui s’est instaurée entre les joueurs et nous. Je comprends leurs préoccupations, leurs problèmes et je les aide du mieux que je peux, je lance un appel pressant aux autorités de la wilaya». Cependant une chose est sûre, Chaouchi Fawzi, le héros de Oum Dormane, y est pour beaucoup, il n’a jamais abandonné les Rouge et Noir en aidant les joueurs à surmonter le problème.
En dépit de cela, le club des Coquelicots a joué toutes ses rencontres à l’extérieur. Il faut préciser qu’il reçoit les équipes au stade Bounaâma de Boumerdès, il joue donc toutes ses rencontres à l’extérieur. Le wali de Boumerdès est le premier responsable de cette situation que vit le club des Rouge et Noir. C’est à lui qu’incombe le devoir de mettre les moyens financier et matériel pour ce club, à savoir la construction de la tribune officielle qui a été endommagée lors du séisme de 2003, ce qui veut dire que si la JSBM arrive à décrocher une cinquième accession, elle se retrouvera parmi l’élite du football algérien et représentera le numéro 35 de la wilaya.
Mais dans tout cela, la chose la plus incompréhensible est le fait d’avoir désigné Aït Djoudi comme président de cette formation alors qu’il n’est qu’un entraîneur de football, il a été mis fin à ses fonctions, ce qui a obligé les responsables de la daïra de nommer un comité directoire jusqu’à la fin de saison.n
Kouider Djouab