La France veut contrôler les retraités vivant à l’étranger

Fraude sociale

Le gouvernement français veut contrôler les retraités vivant hors d’Europe et « renforcer » les conditions de résidence en France « pour bénéficier d’allocations sociales », et ce dans le cadre d’un plan anti-fraude sociale. C’est ce qu’a annoncé lundi le ministre délégué français chargé des comptes publics Gabriel Attal, dans un entretien au journal français Le Parisien, repris par Le Figaro. Estimant le préjudice le préjudice « entre 6 et 8 milliards d’euros par an pour l’ensemble des fraudes sociales », le ministre français a présenté une série de mesures parmi lesquelles une fusion de la carte Vitale et de la carte d’identité, l’obligation de résider neuf mois en France et le contrôle des retraités vivant hors d’Europe. Gabriel Attal a fait savoir qu’il faudra désormais passer neuf mois de l’année dans le pays, contre six prévus actuellement, pour bénéficier des allocations familiales ou du minimum vieillesse. De même, pour les APL, qui ne nécessitent que huit mois de présence pour l’heure. « À partir du 1er juillet prochain, il n’y aura plus de versement d’allocations sociales sur des comptes bancaires étrangers hors Union européenne. À partir du 1er janvier 2024, les fraudeurs payeront 10 % de pénalité en plus, correspondant aux frais de dossier, car il est hors de question que les Français payent pour la fraude de ceux qui trichent », a précisé le ministre franaçais, qui a visé l’Algérie en avançant que sur « 500.000 retraités hors-d’Europe, 300.000 résident en Algérie ».n