« Nous vivons dans des conditions déplorables !»

Deux cents habitants d’une cité à Annaba interpellent les hautes autorités du pays

Par le biais d’un courrier accompagné de deux cent signatures, les résidant de la localité de «Sidi Aïssa», situé dans la ville d’Annaba, interpellent les hautes autorités du pays, sollicitant leur intervention pour trouver une solution à leur calvaire qui dure depuis cinq (5) ans.

Dans la correspondance en question (une copie en notre possession), les habitants de cette cité résidentielle ont indiqué qu’en raison de la fermeture de l’unique route qui mène vers leurs résidences, le minimum des conditions de vie est inexistant. « Nous vivons dans des conditions déplorables sans voirie, ni fausse sceptique et sans aucun accès à nos appartements, bâtiments et immeubles, alors que nous sommes à moins de 300 mètres de la route nationale », ont-ils écrits. La route qui demeure coupée a empêché les services techniques et le maître de l’ouvrage a exécuté les travaux des VRD (voirie, réseaux divers dans le cadre de la réalisation de travaux d’aménagement urbain et de génie civil). Certains habitants qui avaient pris attache avec la rédaction du journal ont laissé éclater leur colère soulignant que leurs enfants et surtout les personnes âgées tombent à chaque fois malade en raison des mauvaises odeurs et surtout en l’absence totale des conditions d’hygiènes et de propreté. Nos interlocuteurs ont ajouté qu’en raison de la fermeture de la principale route qui mène à leurs foyers et aux bâtiments de la cité, les services de la Protection civile, les ambulances des hôpitaux ou véhicules des autres secours ne pourraient pas y accéder. Dans leur courrier, les habitants de la cité « Sidi Aissa1 » ont également fait savoir que toutes les tentatives entreprises auprès des autorités locales pour l’ouverture de la route sont restées malheureusement vaines. Les résidents de la cité en question ont adressé à la rédaction du journal plusieurs copies des courriers émanent des autorités locales compétentes dont des réquisitions. Dans le contenu de ses courriers, les autorités locales dont la direction de l’urbanisme et les services techniques de la daïra ont demandé au délégué du secteur N°5 de la ville d’Annaba de procéder à la réouverture de la route menant vers la localité de « Sidi Aïssa 1 ». Malheureusement, la route en question et selon nos interlocuteurs, demeure toujours fermée à ce jour. Contactés par nos soins, les autorités locales dont les services techniques de la daïra ont confirmé les déclarations des habitants. De son côté, le chef du cabinet du maire de la ville d’Annaba avec qui nous nous sommes entretenus à ce sujet a déclaré, je cite : « Les services de la mairie ont établi deux réquisitions pour la réouverture de la route, mais rien n’a été fait à ce jour. Monsieur le maire de la ville a été informé de cet état de fait, il prendra les mesures qui s’imposent au moment opportun ». Malgré nos efforts, nous n’avons pas réussi à prendre attache avec le délégué du secteur N°5 de la ville d’Annaba. Par ailleurs, il est à signaler que parmi les 200 habitants de la cité « Sidi Aïssa 1 » se trouve également une femme chef d’entreprise privée dont ses projets auraient été bloqués depuis près cinq ans.
« Mon entreprise a perdu beaucoup de temps et chaque jour est estimé à plusieurs milliers de dinars de perte. Je me réserve le droit de saisir la justice à qui je fais entièrement confiance, pour les préjudices financiers subis ». En somme, deux questions méritent d’être posées, à savoir : « Qui est derrière ce blocage, pour quel intérêt et à qui profite cette situation ? ».

Moncef Redha