La Banque de gènes sera bientôt mise en place

Après la Banque nationale de semences

Après l’inauguration le 1e août 2022, par le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, de la Banque de semences, un autre grand pas sera bientôt franchi par l’Algérie sur la voie de la sécurité alimentaire, avec la création de la banque de gènes.Sa mise en place est imminente, a annoncé, ce jeudi, Maysoun Ben Cheikh El Hussein, sous-directrice des cultures maraîchères et industrielles au ministère de l’Agriculture et du développement rural, citée par la Chaîne I de la Radio nationale. Cela se fera au cours du second semestre de cette année, a-t-elle précisé.
Il s’agit, a-t-elle souligné, de préserver la diversité biologique. Maysoun Ben Cheikh El Hussein a expliqué que le champ d’activité de la Banque de gènes sera plus large et ira au-delà des semences jusqu’aux empreintes génétiques, en préservant les caractéristiques originales de toutes les variétés.
Elle a fait observer que l’Algérie a pu atteindre l’autosuffisance en semences de céréales de toutes sortes grâce à la création de la Banque nationale de semences qui a contribué à l’avancement du secteur des semences et plants. Elle a confirmé la mise en place de banques de semences dans d’autres wilayas, avec cinq à six Banques dans les wilayas de l’intérieur. Cela concernera les semences de céréales, des légumineuses sèches, des légumes, du maïs et autres. Elle rappelle que le défi de la pomme de terre a été relevé, par la production locale de 4 à 5 variétés de semences. L’objectif est d’élargir la production à d’autres semences.
On sait que la Banque nationale de semences dispose d’une capacité de conservation de 6.000 souches de différentes filières, et contient actuellement 4.015 entrées pour les graines, les légumineuses, les légumes, les plantes industrielles, et les arbres forestiers, aromatiques et médicinales, en sus des bovins, des ovins, des chèvres, et des chevaux pour les espèces animales. Il y a un mois, intervenant lors des travaux d’une journée parlementaire sur «le rôle de la banque nationale de semences dans la réalisation de l’autosuffisance à court et à moyen termes et la garantie d’une sécurité alimentaire durable», organisée au siège de l’Assemblée populaire nationale (APN) par la Commission de l’Agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a fait savoir que la banque nationale de gènes aura une capacité de conservation de 80.000 souches.
Le ministre a également fait savoir que la Banque nationale de gènes «conservera une duplication des ressources génétiques agricoles et alimentaires», Mohamed Abdelhafid Henni a mis en exergue le rôle de ce dispositif dans «la création d’une dynamique scientifique, technologique et économique sur les plans, national, régional et international». Le ministre avait également
évoqué la Banque nationale de semences, qui, a-t-il souligné, «constitue la première base pour la plate-forme nationale des ressources génétiques agricoles et alimentaires». Il annonçait «la création de 5 à 6 Banques spécialisées, dans les wilayas de l’intérieur du pays, avec une capacité de conservation inférieur». La Banque nationale de semences se veut «un outil essentiel pour la consolidation de la sécurité alimentaire et de la souveraineté nationale, à travers la préservation de la diversité biologique agricole et son utilisation durable, en sus d’assurer des semences et des espèces qui s’adaptent aux changements climatiques et résistent aux pathologies, l’objectif étant de faire face aux défis climatiques en particulier», a-t-il expliqué.
Lakhdar A.