Un BAC 2023 sous haute surveillance et d’une grande importance

Coup d’envoi aujourd’hui des épreuves pour près de 800.000 candidats

Dans un monde de plus en plus technologique et en plein affrontement géopolitique, les sciences sont devenues une arme incontournable pour la survie des nations. Conscientes des enjeux importants que représentent les épreuves du Baccalauréat de cette année, notamment pour les futures générations, les hautes autorités du pays ont accordé une importance considérable à l’examen du BAC 2023.

A près une longue année d’études et de sacrifices, les jours de vérité ont enfin commencé et c’est à partir d’aujourd’hui et pendant une courte période de cinq jours que les 790.000 jeunes candidats lycéens issus des classes terminales vont en découdre face aux épreuves finales. Plus de 790 000 jeunes candidats dont 59% sont composés de filles s’apprêtent, dès aujourd’hui, à passer les épreuves du Baccalauréat session 2023 à travers 2.674 centres d’examens fortement sécurisés, selon les chiffres dévoilés auparavant par le ministère de l’Education nationale. Un événement national à travers lequel de grands moyens humains et matériels ont été mobilisés par l’Etat pour sa réussite. Une mobilisation générale à laquelle le vaste personnel de l’Education nationale a pris les commandes aux côtés des services de sécurité, Gendarmerie et Sûreté nationale et les éléments de la Protection civile, tous concernés par la sécurisation des candidats et lieux d’examens.
En tout, quelques 50.000 personnes, entre des milliers d’encadreurs de l’Education nationale, les 18.500 agents d’intervention de la DGPC tous grades confondus et les dizaines de milliers d’agents de l’ordre, de sécurité et d’intervention, entre policiers et gendarmes, sont mobilisés pour l’examen du BAC 2023. Une présence musclée des services de sécurité autour des centres d’examen, une haute surveillance des mouvements pédestres et de la circulation des véhicules, une couverture sécuritaire totale des candidats et les sujets des épreuves du BAC 2023, l’Etat a pris toutes les mesures nécessaires et adéquates pour un bon déroulement de cet événement national.
Pour sa part, le ministère de l’Education nationale et par la voix du ministre Abdelhakim Belaabed avait annoncé, à la veille de l’examen du BAC 2023, que « les sujets des épreuves du Baccalauréat seront à la portée des candidats de niveau secondaire ayant suivis régulièrement leurs cours jusqu’à la fin du troisième trimestre », avait-il assuré et rassuré, tout en précisant que « les sujets concerneront les cours dispensés en présentiel en classe ».
Abdelhakim Belaabed avait également déclaré que les lycéens des classes terminales avaient bénéficié d’un bon encadrement de la part des responsables des établissements secondaires ainsi que par les enseignants, cela avait permis une bonne préparation et révision aux candidats du BAC, « tous les établissements scolaires sont restés ouverts pour les candidats en présence des enseignants pour assurer la révision », avait-il précisé.
En déclarant, lors d’une conférence de presse tenue en avril passé, la nécessité de respecter les instructions visant à assurer le succès de toutes les opérations liées aux examens de fin d’année scolaire, le ministre de l’Education nationale a tenu à défendre haut et fort l’image de l’Algérie à travers le monde.

Un BAC 2023 sous haute garde
Et pour y arriver, le ministère de l’Education nationale a compté sur le soutien et rapport considérable et incontournable d’autres acteurs influents pour la réussite des examens scolaires de fin d’année. Parmi ces acteurs figurent la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le Commandement de la Gendarmerie nationale (CGN) et la Direction générale Protection civile (DGPC), tout le monde est convié à participer à la sécurisation des candidats et entres d’examens aux côtés des encadreurs de l’Education nationale.
Un dispositif sécuritaire draconien a été mis en place par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) pour veiller au bon déroulement des épreuves du Bac 2023 et sécuriser 2.221 centres d’examen mobilisés pour cet événement national. Dans un communiqué datant du jeudi passé, la DGSN a annoncé la mise en place d’une série de mesures et de procédures en vue de sécuriser 2.221 centres d’examen situés dans le territoire de compétence, en prévision des épreuves du baccalauréat (session 2023), prévu à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 15 juin, c’est ce qu’a indiqué ledit communiqué de la Sûreté nationale.
A travers son bulletin d’information, la DGSN a informé le grand public du déploiement des patrouilles mobiles et pédestres autour et à travers les établissements scolaires qui vont accueillir, dès aujourd’hui, les 700.000 jeunes candidats. A l’occasion, « des patrouilles motorisées et pédestres ont été mobilisées pour assurer la fluidité du trafic routier et faciliter la circulation notamment au niveau des routes et des axes conduisant vers les centres d’examen, outre le déploiement de formations sécuritaires qui veillent à sécuriser l’opération de transport des sujets et remettre les copies aux centres de collecte », a expliqué la DGSN.
Pour sa part, la Direction générale de la Protection civile (DGPC) a préparé un vaste plan préventif pour la sécurisation des candidats et pour le bon déroulement des épreuves du Baccalauréat. Pour bien encadrer et sécuriser le personnel et candidats à la fois, un dispositif de prévention spécial a été déployé par la Direction générale des sapeurs-pompiers.

Un BAC dans un monde de plus en plus technologique
Dans un communiqué daté de jeudi dernier, la DGPC a annoncé, à son tour, la mise en place d’un dispositif opérationnel composé de 18.550 agents d’intervention tous grades confondus, dédié à la prévention et à la sécurisation des candidats et du personnel d’encadrement en prévision des examens du baccalauréat session juin 2023.
Mis en place dans le cadre de la sécurisation des examens de fin de cycle secondaire, le dispositif qui comprend 18.550 agents d’intervention tous grades confondus a été fortifié par la mobilisation, en sus, de 995 engins d’incendie, et 1.414 ambulances, a précisé la même source.
Faut-il le rappeler, à la veille des épreuves du BAC, les services de la Protection civile avaient auparavant effectué des visites au niveau de tous les centres d’examens pour s’enquérir du respect des normes de sécurité sur les lieux, a fait observer la même source.
Dans un monde qui devient de plus en plus technologique indiquant l’arrivée d’une nouvelle civilisation numérique, le recours au savoir et aux sciences est plus que jamais sollicité par les nations. Aujourd’hui, le monde est devenu plus créatif, très actif et démonstratif en matière des technologies où pas plus loin qu’hier, la Chine a révélé la fabrication, pour la première fois, d’un micro-ordinateur le plus puissant dans le monde dépassant 180 millions de fois les autres ordinateurs existants sur le marché mondial, dotée d’un moteur processeur et d’une capacité d’intelligence artificielle des plus puissantes jamais atteintes dans le monde.
Un tel savoir, un tel exploit et une telle création qui ne sont pas venus par hasard mais, bien au-delà, il s’agit d’un fruit de longues haleines faites par des chercheurs chinois. Face à ce monde qui ne cesse d’atteindre de nouveaux sommets dans le domaine du savoir, en Algérie, l’Etat compte énormément sur les nouvelles générations à travers une refondation totale du système éducatif national.
L’arrivée à la tête de l’Etat du président de la République, Abdelmadjid
Tebboune, en décembre 2019 suite au scrutin présidentiel, a permis une nouvelle renaissance et une meilleure réorganisation du système éducatif national. Désormais, la place est amplement accordée à la recherche scientifique, au rôle important des sciences de l’informatique, au retour incontournable des sports dans les établissements scolaires, au développement du système éducatif national et à son progrès.
L’Etat sait qu’à travers une bonne refonte du système éducatif, un nouvel élan sera atteint. Le Baccalauréat 2023 constitue une étape importante pour les 790.000 jeunes candidats, car il s’agit d’une passerelle menant vers le monde de la Faculté, une étape incontournable pour chaque lycéen pour prouver son talent intellectuel et faire un grand pas vers un avenir prometteur. Un destin qui est aussi celui de l’Algérie.

Sofiane Abi