Entre satisfaction et déception

Football national

Dernier souffle pour la saison footballistique 2022/2023. Bataille au sommet et résistance au bas du classement. Il y a des présidents qui sont discrets, et d’autres préfèrent faire connaître leur bilan sans trop le détailler.En survolant la saison, le résumé est vite fait. Les limogeages d’entraîneurs, les remplacements, les départs des joueurs, le professionnalisme, l’arbitrage, les conflits internes, les salaires… mais aussi, il y a des résultats probants qui font la fierté des clubs et donc du football national.

Recenser ce qui n’a pas fonctionné
Lorsque vous interrogez quelques membres des clubs de football, on a vite une réponse qui explique que le travail n’est pas encore terminé et qu’il va falloir travailler encore, travailler dur pour présenter un bilan très détaillé et ce n’est certainement pas le moment.
«Nous avons le temps de recenser ce qui a calé, ce qui a bien marché, ce qu’il faudrait faire et éviter, mais ce qui nous dérange le plus c’est bien la programmation des mathes, c’est le poison de la saison, le virus de la saison, il est quasi impossible de travail en professionnels.
Au moment où ailleurs les saisons commencent et se terminent comme prévu chez nous c’est tout le contraire». Un autre professionnel joint au téléphone et qui préfère garder l’anonymat nous dira depuis l’étranger qu’il est très sensible à ce qui se passe en Algérie, le football en particulier.
«Il m’arrive de ne rien comprendre à la saison footballistique, je m’interroge, sachant que nous avons d’anciens internationaux qui peuvent apporter leur contribution dans l’organisation de ce sport, je m’interroge aussi, pourquoi ne le sont-ils pas ?
Si vous permettez, j’aimerai aussi vous demander qui est le véritable chef dans la programmation des matches. C’est ce cafouillage que nous contestons qui fait mal et qui nous déroute, nous avons l’impression que c’est tout un groupe qui décide et ce selon leur humeur…
Espérons seulement que la saison prochaine sera plus flexible, plus structurée, plus transparente et surtout mieux gérée par une équipe qui respectera ses engagements et la programmation des rencontres…»

Plusieurs sujets
attendent aux vestiaires
On n’a pas évité de citer les volets des droits audiovisuels, ni encore celui des sponsors et des recettes des matches, les charges sociales ou la rémunération du personnel, sans pour autant dénoncer le manque ou la qualité de la formation, le respect des critères du professionnalisme…
Ce sont des sujets qui font aujourd’hui l’objet de discussion, çà et là. Si certaines équipes semblent occuper la place qu’elles méritent, comme le CR Belouizdad, le CS Constantine ou encore l’ES Sétif, d’autres c’est aussi grâce à la qualité de leur gestion et la mobilisation des cadres pour donner un sens au football et à leur club.

Formation, une meilleure
option de réussite
En résumé, la satisfaction principale chez certains clubs est d’avoir réussi à former des joueurs fidèles des principes de jeu faisant la part belle à la discipline collective, à la solidarité et l’abnégation de tous pour tous.
Il y en a aussi. Après avoir renversé plusieurs situations compromises, l’image de la JS Kabylie a démontré que les valeurs morales qui les animent pouvaient leur éviter la relégation, pas seule d’ailleurs, puisque le bas du classement s’anime en dents de scie. La balance ne s’arrête pas, elle se déséquilibre au gré des scores. Ne dit-on pas que les moments de satisfaction, de doutes ou d’échecs ont leurs explications et à l’heure du bilan de fin de saison il va falloir dresser la liste des points positifs et négatifs afin d’en tirer bénéfice pour les saisons à venir.
Comme le dit dans un cas comme dans l’autre, une rétrospective est indispensable car succès et échecs ont leur explication dont il est possible d’analyser la cause.
H. Hichem