L’Algérie condamne fermement

CONDAMNATION Prise d’assaut de la résidence de son ambassadeur à Khartoum

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a fait savoir que l’Algérie a condamné fermement avant-hier mardi la prise d’assaut et le saccage de la résidence de son ambassadeur dans la capitale soudanaise Khartoum, réitérant son appel à toutes les parties soudanaises à «arrêter de s’entretuer et à favoriser le dialogue pour surmonter les différends et mettre fin à la crise». «L’Algérie insiste sur la nécessité de poursuivre les auteurs responsables de cet acte criminel qui constitue une violation du droit international et des us diplomatiques», souligne le communiqué. «L’Algérie insiste sur la nécessité de protéger les sièges des missions diplomatiques et réitère son appel à toutes les parties soudanaises à arrêter de s’entretuer et à favoriser le dialogue pour surmonter les différends et mettre fin à la crise selon les aspirations légitimes du peuple soudanais frère», ajoute la même source. Pour rappel, l’Algérie avait procédé à l’évacuation de son personnel diplomatique en poste au Soudan ainsi que les membres de la communauté nationale suite à la regrettable crise que connaît ce pays frère. Il y a deux mois, le Président Abdelmadjid Tebboune avait appelé, en tant que Président, à l’époque, en exercice du Sommet arabe, à une action commune et urgente au niveau de quatre organisations internationales : Organisation des Nations unies (ONU), Union africaine (UA), Ligue arabe et Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD). Le Président Tebboune avait adressé des messages au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au président en exercice de l’UA, président de la République des Comores, Osmani Ghazali, et au secrétaire exécutif de l’IGAD, Dr. Workneh Gebeyehu. Le président de la République avait souligné dans ses trois messages que «les développements dangereux et regrettables que connaît la République du Soudan, pays frère, avec ses complications internes et ses répercussions externes, posent désormais un défi commun qui requiert la conjugaison des efforts de tous les acteurs régionaux et internationaux», Aujourd’hui, le bilan est lourd : plus de 2,5 millions de Soudanais ont dû fuir leurs maisons durant ces deux derniers mois, du fait de la guerre, a fait savoir, mardi, l’ONU ; le conflit opposant l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (FSR) a fait plus de 2.000 morts. Selon des médias sur place, la ville d’El-Geneina, dans la région du Darfour (Ouest), était mardi encore le théâtre des plus violents combats. Des corps sans vie sont visibles dans les rues, où les magasins, souvent cibles de pillages, restent fermés. Vingt-cinq millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, dépendent de l’aide humanitaire pour survivre au Soudan qui, selon l’ONU, sombre dans la destruction et la violence à une vitesse «sans précédent».
L. A.