L’impact des changements climatiques !

? Officiellement, c’est début juin que commence la saison estivale, jusqu’à fin septembre. Chaque année, elle apporte ses risques saisonniers, notamment les feux de forêts facilités par les températures caniculaires et aggravés par les comportements imprudents et surtout par les actes volontaires criminels des pyromanes. Face à ce risque, la gestion des forêts incombe au secteur des forêts. Le travail du forestier, durant toute l’année, consiste à réaliser les travaux de prévention qui doivent se faire avant la campagne de lutte contre les incendies.

Il s’agit du débroussaillage, l’entretien des accotements, l’entretien des points d’eau, des tranchées pare-feux, des pistes, qui permettent de réduire les dégradations. Les actions de prévention et de sensibilisation nécessaires sont intensifiées bien à l’avance avec une large médiatisation des consignes de prévention. Les spécialistes du climat au sein de l’ONM ont fait savoir que l’impact des changements climatiques peut se ressentir d’année en année sur les moyennes saisonnières des températures, désormais au-dessus de la moyenne habituelle, entraînant un «climat chaud» qui favorise les incendies de forêts.

Depuis la catastrophe vécue en 2021 par plusieurs wilayas, du Centre et de l’Est du pays plus particulièrement, les pouvoirs publics s’y prennent à l’avance et mettent le paquet sur les mesures préventives, pour limiter les dégâts matériels et les pertes humaines. Les capacités humaines et matérielles des services de la Protection civile et de la Direction générale des forêts dans le domaine de la prévention et de la riposte aux catastrophes naturelles, sont mobilisées. Les unités d’intervention de la Protection civile et les services de la Direction générale des Forêts se tiennent prêtes à répondre à la première alerte. Sont concernés également par ce dispositif : les incendies des récoltes au niveau des exploitations agricoles à travers le territoire national.

En été 2021, pour rappel, il y a eu, du 9 au 14 août, 62 000 hectares de superficies incendiées (dont presque 60 % sont des forêts proprement dites), par plus de 1.000 foyers d’incendies sur plus de 35 wilayas. Rien que pour la wilaya de Tizi Ouzou, 30.000 ha avec 66 incendies du 9 au 14 août, et 42 communes touchées. Il y a eu beaucoup de pertes humaines ; des vergers et exploitations agricoles touchés, des ruches pleines détruites, au moment de la récolte ; des cerisiers et d’autres arbres fruitiers brûlés. Avant 2021, il y a eu, en 1983 près de 222.000 ha qui ont brûlé ; en 1994, 280.000 ha de superficies brûlées ; en 2012 aussi avec 99.000 ha incendiés et la dernière en date, en 2017 près de 54.000 ha.
L. A.