Production d’énergie solaire, l’Algérie classée septième

Dans le top dix des grands pays arabes, selon le rapport d’Attaqa

L’Algérie est classée parmi les dix premiers grands pays arabes et maghrébins producteurs d’énergie renouvelable, selon le dernier rapport d’Attaqa, selon lequel, l’Algérie s’est tournée massivement vers le développement des énergies propres. Le pays s’est engagé, dans un objectif commun, à réduire son empreinte carbone et à développer des énergies alternatives en vue de diversifier ses ressources d’énergies et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Un défi de taille à relever pour, également, accélérer sa transition énergétique.
L’engagement de l’Algérie en faveur de la production d’énergie propre a été mis en évidence dans ce rapport qui estime que le pays tient une place importante parmi les pays producteurs de l’énergie solaire. L’Algérie arrive à la septième place devancée par les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Jordanie, le Maroc. L’Arabie saoudite est, quant à elle, classée huitième, devant l’Algérie. Ces deux pays producteurs d’énergies fossiles soucieux de diversifier leurs ressources énergétiques et de réduire leur dépendance au pétrole et au gaz ont décidé d’investir davantage dans la production de l’électricité verte.
La production d’énergie solaire en Algérie a été de 454 MW l’année dernière, selon le document d’Attaqa, publié la semaine dernière, qui table sur la hausse de la production de l’énergie solaire dans l’avenir. Pour faire face à la concurrence dans ce domaine et à la demande croissante en la matière, l’Algérie a mis en œuvre une nouvelle stratégie visant à produire «15.000 MW d’énergie solaire d’ici 2035» et à s’affranchir progressivement de sa dépendance aux hydrocarbures pour produire de l’électricité et faire face à la concurrence marocaine (5ème) et tunisienne (11ème). Membre important de l’Opep, l’Algérie, à l’instar des autres pays membres, investit déjà de manière significative dans le domaine du renouvelable. La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, prévoit d’investir un milliard de dollars dans le renouvelable et contribuer ainsi à l’accélération de la transition énergétique dans le pays.
Cette démarche ne s’interfère par avec l’activité de base de la société qui doit s’adapter aux mutations du marché mondial de l’énergie. Le pétrole reste une partie intégrante du mix énergétique, un modèle de consommation énergétique, adopté par de nombreux pays. L’or noir «représentera encore environ 29 % du mix énergétique d’ici 2045», selon l’Opep. Le monde doit diversifier ses ressources énergétiques afin de répondre aux besoins croissants de la demande d’énergie, notamment, avec l’augmentation de la population mondiale qui pourrait atteindre «9,5 milliards d’ici 2045».
En plus de diversifier ses ressources de l’énergie et de renforcer son efficacité énergétique, l’Algérie s’engage à aider ses partenaires européens à assurer leur sécurité énergétique.
Samira Tk