Un plan d’action en cours d’élaboration pour développer les régions frontalières

Aménagement du Territoire

Le directeur général de l’Aménagement du territoire au ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire, Madjid Saâda, a fait part, avant-hier à Tébessa, de l’élaboration en cours d’un plan d’action global pour le développement des régions frontalières de tout le pays.
Le plan en question va leur permettre d’accéder à un développement dans tous les domaines, a-t-il ajouté lors d’une séance de travail tenue au siège de la wilaya pour la présentation d’une étude d’aménagement et de développement des régions frontalières en présence des directeurs exécutifs et des présidents des APC des 10 communes concernées et des représentants de la société civile.
Le même responsable central a précisé que ce plan comprend trois étapes qui commence par l’élaboration d’un bilan diagnostic de toutes les régions frontalières et de leurs problématiques puis, dans une seconde étape, l’élaboration d’un programme d’aménagement et de développement et, enfin, sa mise en œuvre et son suivi.
Soulignant que les régions frontalières jouissaient d’un intérêt spécial dans le plan d’action du Gouvernement afin d’éliminer les déséquilibres entre les territoires, il considère que ces régions sont «des espaces stratégiques qui requièrent un plan national de promotion pour améliorer les conditions de vie de leur populations, répondre à leurs préoccupations et les fixer dans leurs régions». De sorte, poursuit-il, à garantir l’équilibre, l’équité et l’attractivité sur l’ensemble du territoire national dans le cadre d’un développement durable qui tient compte des spécificités de chaque région.
«Le défi actuel consiste à susciter une dynamique de développement qui renforce l’attractivité des régions frontalières, à créer des initiatives économiques transfrontalières, à désenclaver, à faciliter les mouvements et à renforcer les équipements», a affirmé le directeur général de l’aménagement du territoire.
Le même responsable a confié le mois de mai dernier sur la Chaîne III de la Radio nationale que les zones frontalières algériennes représentent près de 39% de l’ensemble du territoire et les pouvoirs publics inscrivent leur aménagement en tête des priorités.
«Le schéma d’aménagement du territoire prend en charge l’ensemble du territoire et particulièrement les espaces frontaliers hautement stratégique et sensible dans notre pays», a-t-il ajouté.
Pour sa part, le directeur des études à l’Agence nationale à l’aménagement et à l’attractivité des territoires, Ali Bensedik, a indiqué que l’objectif de ce plan est de proposer à court terme des projets structurants à concrétiser avec une priorité absolue pour les régions frontalières en tenant compte des disparités en termes de potentialités et de ressources afin de développer une économie durable, combattre l’économie informelle et les échanges commerciaux illégaux.
Le wali de Tébessa, Saïd Khelil, a relevé à l’occasion que cette wilaya de 13.878 km2 dispose d’une bande frontalière de 297 km.
Elle est connue pour sa vocation agro-pastorale, ses mines de fer et de phosphate et le potentiel touristique de son patrimoine archéologique, a-t-il noté, rappelant l’important projet intégré d’extraction et transformation du phosphate de la région de « Bled El Hedba » et le projet de dédoublement et modernisation de la ligne ferroviaire minière.

Manel Z.