Adhésion aux Brics, la Russie et la Chine du côté de l’Algérie

Dans le déni de leur réalité, les médias du Makhzen se nourrissent de rumeurs

«La demande d’adhésion de l’Algérie aux Brics est rejetée ». C’est la dernière rumeur, insensée et infondée, inventée par les médias du Makhzen qui ressentent toujours le besoin de maintenir une illusion nécessaire pour cacher leur fragilité en s’attaquant de façon récurrente à l’Algérie.

Ulcérés, les médias et les autorités marocaines usent à nouveau de leur liberté d’offenser pour tenter de provoquer l’Algérie qui fait fi de ces ragots sans conséquences. Ce qui est certain, c’est que la tournée diplomatique du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans plusieurs pays amis (Russie, Qatar, Chine et Turquie), ces deux dernières semaines, semble déranger au plus profond le Makhzen qui ne sait plus quoi inventer pour attirer l’attention. On ne va pas faire autopsier tout ce que racontent les médias marocains.
Cependant, encore une, la rumeur reflète la disgrâce des médias marocains qui prétendent depuis quelques jours que «la candidature de l’Algérie à l’adhésion aux BRICS a été catégoriquement rejetée», alors que les membres de cette Alliance, notamment, la Russie et la Chine (deuxième puissance économique mondiale) ont émis des avis favorables sur l’adhésion de l’Algérie au groupe des Brics.
Un visa pour faire partie du nouvel ordre mondial qui se façonne.
A noter que les cinq pays membres de ce club devraient se réunir au mois d’août prochain, en Afrique du Sud.

Les indicateurs économiques algériens «positifs »
L’Algérie, l’Arabie saoudite, la Turquie, la Biélorussie et plusieurs autres pays africains et arabes souhaitent rejoindre les Brics, une puissance économique non-occidentale. L’Algérie dispose d’atouts économiques, financiers et jeunesses nécessaires pour faire partie des Brics. L’Etat algérien a réussi, en seulement trois ans, à redorer l’image de l’Algérie à l’internationale et accélérer ses transformations structurelles et institutionnelles. Le pays a gagné en confiance et se donne de plus en plus les moyens de ses ambitions à l’international. Ce retour en force de l’Algérie sur la sceine régionale et mondiale intrigue et dérange le Makhzen qui se sent menacé, pourtant, la menace pourrait provenir d’ailleurs. Les médias marocains devraient se préoccuper des résultats des élections législatives anticipées en Espagne et l’éventuel départ du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, à l’origine de la crise entre l’Algérie et l’Espagne suite à son revirement concernant le Sahara occidental. L’Algérie s’est déjà détournée du marché espagnol, mais reste, tout de même, le deuxième fournisseur de gaz à ce pays, après la Russie, selon le dernier rapport d’Enagas.

Les médias marocains usent des rumeurs, ou quand leur esprit se vide !
Le Makhzen croit encore en sa capacité de répondre à la demande européenne en énergie. C’est ce que l’Union européenne (UE) fait croire au pays qui importe au prix cher son énergie depuis l’Espagne et d’autres pays. La fermeture du Gazoduc Maghreb Europe (GME) a permis à l’Algérie d’ investir dans des projets de grandes envergures dans le secteur énergétique et à diversifier et renforcer ses partenariats dans le domaine. Elle occupe un point stratégique pour l’Europe et l’Afrique, riche de ses ressources naturelles et de sa jeunesse. Les réformes économiques et financières opérées dans le pays portent leurs fruits, malgré un contexte de tension que connaît actuellement le monde, depuis le début de la guerre en Ukraine.
La Banque mondiale (BM) dans son dernier rapport publié le 22 juin dernier, table sur le maintien de la dynamique de la croissance du secteur hors hydrocarbures et de son agriculture. Un point qui pourrait faire très mal au Maroc dont l’économie dépend, globalement, du tourisme et de l’agriculture, encore affectée par les changements climatiques, dont la sécheresse. L’Algérie peut compter sur le secteur des hydrocarbures qui a généré au cours du 1er trimestre 2023 plus de 21 milliards de dollars, pour financer ses projets stratégiques. La stabilité financière du pays et les avantages qu’offre le marché algérien libère l’investissement et draine de plus en plus les Investissements étrangers directs (IDE). La Chine compte investir 36 milliards de dollars, l’Italie, la Russie, la Turquie… s’engagent à densifier leurs investissements en Algérie.
Le pays amorce une nouvelle ère et s’engage à s’ouvrir à l’extérieur, et choisi comme alliés les Brics, ce qui déplaît aux Occidentaux qui souhaitent maintenir leur prédominance sur le continent africain. Le Makhzen, quant à lui, préfère servir encore les intérêts de l’Europe, principal importateurs de ses produits agricoles, mettant de côté les siens, contrairement à l’Algérie qui se veut se libérer de cette dépendance et franchir de nouveaux caps et horizons. D’où sa demande à adhérer aux Brics, à la Banque de développement des Brics et à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
L’Algérie saura faire face à ses difficultés, maintenir ses fondamentaux macro-économiques solides, et surtout renforcer son climat des affaires. C’est l’un des rares pays à n’avoir aucun endettement extérieur, ce qui renforce sa souveraineté et sa position de force émergente.
Une réalité difficilement dissimulable.
Les rumeurs diffusées par les médias du Makhzen sur le rejet de la demande d’adhésion de l’Algérie aux Brics, illustrent un désordre informationnel dans le pays qui nuit à la société marocaine, et cache sa misère.
Samira Takharboucht