Tebboune annonce une «première» contribution de 1,5 milliard USD

Devenir un actionnaire de la Banque de développement des Brics

Lors de son voyage en Chine, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accordé une entrevue à la Télévision centrale de Chine «CCTV», diffusée avant-hier, et au cours de laquelle, il est affirmé la volonté de l’Algérie de rejoindre le groupe des Brics (Brésil, Russie, Chine, Inde et Afrique de Sud) et de devenir un actionnaire dans la nouvelle Banque de développement des Brics avec une première contribution de l’ordre de 1,5 milliard de dollars. Le chef de l’Etat a annoncé, officiellement, le dépôt de l’Algérie de sa demande pour devenir un actionnaire.
Il a, également, dans cette interview sur l’engagement de l’Algérie à établir des projets de partenariats avec la Chine dans divers domaines de coopération, en profitant des avantages qu’offrent le club des Brics et de sa nouvelle banque à ses membres et à ses partenaires. «L’Algérie est à l’aise dans ses relations avec la Chine et souhaite établir un partenariat algéro-chinois dans le domaine spatial», a déclaré le Président Tebboune au média chinois, mettant en avant les atouts économiques et financiers dont dispose le pays.
«Nous œuvrons à l’établissement de projets conjoints avec la Chine dans tous les domaines», a-t-il indiqué, «y compris les voies ferrées et les mines», a-t-il précisé. Il a souligné les multiples avantages qu’offre la nouvelle loi sur l’Investissement aux investisseurs étrangers, assurant, à ce propos, que «la nouvelle loi algérienne sur l’investissement ouvre des horizons prometteurs à tous les investisseurs».
La Chine s’engage aussi de son côté à encourager les entreprises chinoises à s’implanter sur le marché algérien et à diversifier leurs investissements. Dix neuf accords de coopération et de mémorandums d’entente ont été signés entre les deux pays, au cours de cette visite d’Etat. Le chef de l’Etat a annoncé, à cette issue, que la Chine va investir 36 milliards de dollars en Algérie, ce qui traduit l’intérêt accordé par la Chine à l’Algérie, un marché stratégique qui donne sur l’Europe et sur l’Afrique et qui recèle des richesses sous-terraines innombrables. L’Algérie et la Chine œuvrent à devenir des partenaires stratégiques, malgré un contexte économique mondial instable et incertain.
L’Algérie souhaite rejoindre la Chine, la Russie pour édifier son nouveau modèle économique et sortir de sa dépendance aux hydrocarbures. Le pays a déjà déposé sa demande de candidature pour rejoindre le groupe des Brics, sa nouvelle banque de développement (créée en 2014) ainsi que l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Cette dernière compte d’ores et déjà plusieurs pays arabes. C’est un choix stratégique pour l’Algérie, «une grande puissance en Afrique, peut être un maillon entre la Chine et les pays africains», a-t-il souligné, dans son entrevue, exprimant son souhait «d’établir un partenariat avec la Chine dans les marchés africains». Le pays compte sur le soutien de la Chine et de la Russie pour renforcer sa position sur le marché asiatique et accélérer sa transition technologique, énergétique et économique pour atteindre ses objectifs. Samira Tk